FusionLa direction de Syngenta est «dans un cul de sac»
Des actionnaires du géant agrochimique déclarent être opposés à toute vente de l'entreprise à la société publique chinoise ChemChina.

Photo d'illustration.
«Le conseil d'administration est dans un cul-de-sac dont il ne peut se dégager seul. Donc la seule alternative est un renouvellement de grande ampleur du conseil lors de la prochaine assemblée générale», a déclaré dans une lettre envoyée à la Basler Zeitung Folke Rauscher, placé à la tête de ce groupe d'actionnaires. Ce dernier représente quelque 10% du capital de Syngenta.
Michel Demaré, président du conseil d'administration Syngenta, a déclaré la semaine dernière que le groupe était en discussion en vue d'une possible fusion, soulignant qu'un certain nombre d'options étaient passées en revue. Le mois dernier, il avait dit que le groupe menait des pourparlers avec Monsanto, ChemChina et d'autres partenaires éventuels.
«On est raisonnablement en droit de se demander si le conseil a vraiment bien réfléchi aux conséquences d'une nationalisation de Syngenta via la cession de l'entreprise à une entreprise publique d'un pays communiste», poursuit Folke Rauscher. La prochaine assemblée générale du groupe bâlois aura lieu le 26 avril.
ChemChina: participation à Genève
Syngenta, qui avait rejeté l'an dernier une offre de Monsanto, a refusé de commenter l'état d'avancement des négociations. L'industrie agrochimique est en plein bouleversement avec la fusion annoncée de DuPont et Dow Chemical aux Etats-Unis, un projet à plus de 130 milliards de dollars (130 milliards de francs).
Lundi, ChemChina a par ailleurs annoncé qu'il allait prendre une participation de 12% dans le groupe de négoce genevois Mercuria, spécialisé dans le trading énergétique. L'accord permettra à Mercuria de prendre position sur le deuxième marché pétrolier mondial un an après avoir repris les activités de négoce de matières premières de JP Morgan Chase , opération qui lui avait permis de se renforcer aux Etats-Unis. (nxp/ats)