Genève«La droite a été pitoyable dans l'affaire Vibourel»
Le président de Migros-Genève a renoncé à briguer la tête des TPG après les polémiques liées à sa nationalité. Michèle Künzler dénonce.
- par
- Raphaël Leroy/jef

La conseillère d'Etat se dit «déçue».
Guy Vibourel ne sera pas le prochain président du conseil d'administration des Transports publics genevois (TPG). Comme l'a indiqué jeudi le site tdg.ch, l'actuel président de Migros-Genève a finalement cédé aux pressions qui pesaient sur lui et a jeté l'éponge.
On lui reprochait notamment d'être Français et pro-voiture. «Migros-Genève ne voulait plus que je sois au centre des discussions», précise-t-il.
Cramer dément tout copinage
Le MCG insinuait par ailleurs qu'il y avait eu un «arrangement opaque» entre la conseillère d'Etat verte Michèle Künzler et Guy Vibourel afin de faire entrer le conseiller aux Etats Robert Cramer dans le géant orange.
«Cette histoire est insensée, s'exclame l'ancien ministre. Michèle Künzler n'a eu cette idée que récemment, alors que j'ai été approché voici plus d'un an. Cela n'a juste rien à voir.»
Pressions libérales-radicales
«C'est un immense gâchis de voir comment certains arrivent à décourager de grands entrepreneurs en salissant leur image, fulmine Michèle Künzler. J'en veux à la droite, qui a été pitoyable dans cette affaire.»
La magistrate prétend avoir subi des pressions de la part de libéraux-radicaux pour maintenir le libéral Patrice Plojoux à la tête des TPG. «Je suis étonné car le PLR n'est jamais intervenu, jure le président du parti Alain-Dominique Mauris. Mais s'il y a eu pression, je le regrette.»
Un profil rare
La Verte n'entend toutefois pas en rester là. «J'attends maintenant que ceux qui ont fait capoter la candidature de M. Vibourel fassent des propositions. De mon côté, je vais prospecter, mais les personnalités répondant à ce profil sont rares.»