Ville de Genève: La droite part divisée à l'assaut de la mairie

Le PLR est colère. En vue du second tour de l'élection à l'Exécutif de la Ville de Genève, le 5 avril, ses espoirs d'une large union des partis de droite pour contrer les quatre candidats socialiste et écologistes se sont évanouis. La droite ambitionnait d'avoir deux représentants à la mairie; mais face au refus «regrettable» du PDC en faveur de cette alliance, la gauche décrochera quatre des cinq sièges du Conseil administratif, craint le PLR. Ce dernier accuse son cousin du centre-droit d'avoir enterré cette union.

Les libéraux-radicaux souhaitaient un ticket commun qui aurait aussi comporté le MCG et l'UDC. Mais les démocrates-chrétiens ont dit «non». Estimant qu'une alliance de droite sans ces derniers était insuffisante pour lutter face aux Verts et aux socialiste, le PLR partira seul au combat avec son candidat, Simon Brandt. Vu les très bons résultats de la gauche au premier tour, «le PDC nous impose une machine à perdre», s'énerve Vincent Latapie, à la tête de la section Ville de Genève.

Pour le président cantonal des démocrates-chrétiens, Vincent Maitre, le refus de son parti tombe sous le sens: «Nous avions de la peine à concevoir une campagne commune avec des partis - l'UDC et le MCG - auxquels nous serons farouchement opposés lors du scrutin fédéral fondamental du 17 mai, sur les accords bilatéraux. C'est une question de respect de nos valeurs et de cohérence dans nos engagements».

Le MCG se présentera lui aussi sans alliance au second tour, avec les deux même candidats qu'au premier tour. Soit Luc Barthassat et Daniel Sormanni. L'UDC, en revanche, qui avait lancé deux prétendants, n'en a gardé qu'un. Christo Ivanov sera seul en lice pour le parti agrarien. Les Vert'libéraux, qui n'ont pas atteint le quorum au Conseil municipal, ont renoncé à présenter leur candidate Susanne Amsler.