Football – Euro 2016La Fan Zone de Genève à l'heure albanaise
La plaine de Plainpalais a vibré samedi. Au programme: ferveur balkanique tout au long de la rencontre et soulagement suisse au coup de sifflet final.
- par
- Julien Culet
Le rouge était de mise à la Fan Zone de Plainpalais, ce samedi après-midi. Les quatre écrans géants diffusaient le match de l'Euro de foot Albanie-Suisse. Prévue pour accueillir jusqu'à 11'000 personnes, la plaine s'est remplie petit à petit, à la faveur d'un temps que l'on annonçait pluvieux mais qui s'est dégagé en seconde période. Si la Nati l'a emportée par la plus petite des marges, 1-0, c'est bien l'aigle noir, symbole du pays des Balkans, qui a remporté la rencontre côté supporters.
Suisses plus présents en 2e mi-temps
Dès le début à 15h, une colonie albanaise s'est formée devant l'écran nord. Elle a donné de la voix et de la corne de brume durant toute la partie. La faute à une équipe de Suisse qui n'a pas su tuer le match, malgré une ouverture du score dès la 5e minute et un avantage numérique à 11 contre 10 pendant les deux tiers de la rencontre. L'expulsion du capitaine albanais Lorik Cana, formé au Lausanne-Sport, a d'ailleurs suscité cris et stupeur. Un supporter suisse un brin provocateur a été pris à partie et prié de s'éloigner des supporters balkaniques.
Les Suisses ont commencé à se faire entendre en deuxième mi-temps, même si le match a commencé à perdre de son rythme. Deux actions notamment, une course de Dzemaili (59') et un tir de Seferovic (65'), ont fait se soulever la Fan Zone. Puis c'est la technique qui a fait frémir les footeux. Dix minutes avant la fin de la partie, un compte à rebours est apparu sur les écrans: la box Swisscom de l'organisation a menacé de s'éteindre. Fausse alerte, le match a repris après une petite coupure.
«Content quoi qu'il arrive»
Aucun incident n'a été à déplorer au coup de sifflet final. Si une bouteille de Coca a fusé des rangs albanais pour aller percuter l'écran nord, les supporters de tous bords se sont dispersé sans souci. «1-0 c'est déjà bien. De toute façon, que ce soit l'un ou l'autre qui gagnait, j'étais content», réagit Azemi, Albanais qui vit en Suisse depuis 18 ans. Il a senti les joueurs des Balkans «un peu tendus. C'est la première fois de notre histoire qu'on participe à une compétition».
Du côté suisse, c'est la délivrance. La Nati a joué à se faire peur toute la rencontre. «Il n'y a que les trois points qui comptent mais on a raté des actions immanquables», estiment Orane et Philippe. Drapeau à croix blanche sur les épaules, ils saluent les adversaires du jour. «L'Albanie a montré bien plus d'envie, jugent-ils. On a peur contre la France et la Roumanie.»
(vidéo: Web TV Genève)