Raffinerie de Cressier (NE)La fermeture pas une menace à court terme
La fermeture de la raffinerie de Cressier (NE) ne poserait pas de problème d'approvisionnement en pétrole à court terme pour la Suisse.
La fermeture de Cressier ne menace pas l'approvisionnement à court terme. A moyen et long terme, la mise hors service du site neuchâtelois du groupe Petroplus impliquerait un abandon de la stratégie d'approvisionnement en pétrole de la Suisse, a indiqué jeudi à l'ats le nouveau directeur de l'Union pétrolière Niklaus Boss.
Deux tiers du pétrole importé en terres helvétiques proviennent en effet de l'Union européenne sous la forme de produits finis. Le tiers restant est importé sous forme de brut avant sa transformation en carburant et en huile de chauffage dans les raffineries locales.
«Le brut que nous importons provient du bassin méditerranéen, tandis que la majeure partie de nos produits finis sont transformés dans la région de la Mer du Nord», précise M. Boss.
Ainsi, lorsque la navigation sur le Rhin était par exemple rendue difficile en raison du manque d'eau, la Suisse pouvait augmenter la production dans ses raffineries. A l'inverse lors des grèves dans les terminaux pétroliers de Marseille et de Gênes, il s'agissait de renforcer les importations via le Rhin, poursuit-il.
Infrastructures insuffisantes
Par ailleurs, si la raffinerie de Collombey (VS) venait à fermer en plus de celle de Cressier, la Suisse se retrouverait face à un problème d'infrastructures: le rail n'aurait pas les capacités pour acheminer les besoins supplémentaires en pétrole, explique le directeur de l'Union pétrolière dans une interview au journal «Touring».
La fermeture de la raffinerie neuchâteloise ne jouerait en revanche aucun rôle au niveau européen. Cette matière première ne subirait aucune hausse de prix à la Bourse de Rotterdam, a assuré M. Boss.
(ats)