VaudLa Fête des Vignerons bientôt inscrite à l'Unesco
La candidature helvétique a toutes les chances d'apparaître au patrimoine immatériel de l'Unesco. La décision tombera début décembre.

La dernière édition date de 1999.
La Fête des vignerons de Vevey (VD) a des chances d'être inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco lors d'une réunion en Ethiopie fin novembre. Cette première candidature helvétique s'aligne aux côtés de 37 dossiers internationaux.
Un comité spécialisé de l'Unesco se réunira à Addis Abeba du 28 novembre au 2 décembre pour examiner les dossiers à l'inscription sur sa liste «représentative» des différents types de patrimoine vivant (danse, musique, gastronomie, fêtes ou festivals...).
Les candidatures seront évaluées selon cinq critères: la correspondance à la définition du patrimoine culturel immatériel, la contribution à la visibilité thématique, la qualité des mesures de sauvegarde proposées, la participation de la communauté concernée et l'inscription sur un inventaire.
Dans son dossier de candidature, la Fête des Vignerons dit être organisée «une fois par génération par la Confrérie des Vignerons de Vevey, qui regroupe 1300 membres - hommes et femmes de différents âges (dès 16 ans) et métiers, dont 10% de vignerons provenant majoritairement de Vevey et ses environs.»
La fête permet aussi de faire le lien avec «Lavaux, vignobles en terrasses», site inscrit au Patrimoine mondial depuis 2007. La prochaine édition de la manifestation se déroulera en été 2019.
Bière et rumba
Parmi les autres dossiers figure celui de la Belgique, qui soutient l'inscription de la culture de la bière, dont «la fabrication et l'appréciation font partie du patrimoine vivant de plusieurs communautés», selon le résumé de son dossier.
De même, Cuba défend l'inscription de la rumba «mélange festif de musiques et de danses», «symbole d'une société marginalisée à Cuba».
Plusieurs pays arabes, européens et asiatiques défendent ensemble de leur côté l'entrée sur la liste de la «fauconnerie» pratiquée dans 60 pays selon des méthodes proches.
Un festival de chars au Japon («Yama Hoko»), la fête des Fallas à Valencia (Espagne) pour le début du printemps ou le carnaval de Grandville en France ont, eux aussi, reçu un avis positif de l'organe chargé d'évaluer les dossiers. Identité des communautés
Cette liste, contrairement à celle du patrimoine mondial de l'Unesco, «ne cherche pas à réunir le patrimoine le plus beau ou le plus spectaculaire, mais à représenter la diversité du patrimoine culturel immatériel, à faire comprendre que ce patrimoine est partout, fait partie de l'identité des communautés», selon Tim Curtis, secrétaire de la convention de l'Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
Figurer sur cette nouvelle liste sert surtout de faire-valoir et peut, dans certains cas, entraîner un soutien financier ou logistique de l'Unesco à des pays qui ont de la peine à protéger par eux-mêmes ces pratiques. (nxp/ats)