Rugby - Tournoi des Six Nations: La France souffre mais maintient ses chances de Grand Chelem

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Rugby - Tournoi des Six NationsLa France souffre mais maintient ses chances de Grand Chelem

Le XV de France s'est fait très peur avant de s'imposer 26-20 vendredi soir face au Pays de Galles à Cardiff et de signer son troisième succès d'affilée dans le Tournoi des Six Nations.

Une victoire qui lui permet de respecter son plan de marche vers le Grand Chelem.

Archi-dominateurs durant la première période qui les voyait virer en tête avec 20 points d'avance (20-0), les Tricolores ont assisté, amorphes et le ventre noué par l'appréhension, au retour des «Diables rouges» dans la seconde manche.

«On a perdu en cohérence et la seconde période fut un véritable calvaire», a reconnu Marc Lièvremont, l'entraîneur tricolore.

Le troisième ligne Imanol Harinordoquy confirme que les Bleus ont trop vite vendu la peau de l'ours gallois. «On a cru que la match était plié à la mi-temps. Les Gallois avaient pourtant fait pareil contre les Ecossais. Ils avaient marqué deux essais en fin de match pour l'emporter et ils ont failli rééditer l'exploit», a noté le Biarrot. «C'est cela le haut niveau. Les Gallois n'ont rien lâché et nous non plus».

Très réaliste et maître de son sujet, le XV de France s'est nourri des erreurs de ses hôtes pour se construire un matelas de sécurité dans les quarante premières minutes. Mais, en seconde mi-temps, les Bleus ne contrôlaient plus la situation, ce qui renvoyait immanquablement à l'inconstance chronique de cette équipe incapable d'aligner trois victoires de suite depuis deux ans et l'arrivée de Lièvremont à ses commandes.

«Les Gallois ont haussé leur niveau de jeu. Ils ont pris les ballons. Au lieu de nous les rendre au pied, ils ont multiplié les temps de jeu et ont provoqué pas mal de fautes», a souligné l'arrière Clément Poitrenaud.

Quoique tardif, le réveil des «Diables Rouges» a été exceptionnel, ce dont n'a pas manqué de se féliciter leur entraîneur Warren Gatland. «Je suis fier de notre performance en seconde période. C'est un match que nous aurions pu gagner mais je suis quand même fier de notre retour», a déclaré le technicien néo-zélandais.

Gatland s'est toutefois déclaré frustré de voir son équipe laisser si facilement des points à ses visiteurs «La France n'a jamais été dangereuse sur notre ligne. Ils marquent deux essais sur interception et quatre pénalités. Nous, on a doit juste arrêter d'appuyer sur le bouton d'autodestruction», a insisté Gatland.

De cette rencontre à deux visages, les Français, soulagés, retiendront surtout leur lucidité et leur courage en défense surtout quand, en pleine tempête galloise, ils se sont retrouvés en infériorité numérique après l'expulsion temporaire de Morgan Parra.

«C'est une grosse performance mais on ne se satisfait pas pour autant, car l'objectif c'est de gagner le tournoi. On a bien avancé; il ne faudrait pas, maintenant, que l'on gâche tout dans les deux dernières journées», a averti le capitaine Thierry Dusautoir.

Ce troisième succès consécutif préserve les chances des Tricolores de réaliser le Grand Chelem au moment de basculer dans la dernière ligne du Tournoi qui leur réserve deux matches à la maison. Le 14 mars, le XV de France devra battre l'Italie pour pouvoir s'offrir un final royal face à l'Angleterre le 20 mars.

Sauf blessure ou méforme notoire, les héros de Cardiff seront appelés à relever ces deux derniers défis. Samedi, l'encadrement tricolore a décidé de reconduire dans son intégralité le groupe présent au Pays de Galles en vue de la réception de l'Italie. (ap)

Les Italiens gagnent enfin

L'Italie a battu l'Ecosse 16-12 (6-6) lors du match disputé samedi au stade Flaminio, à Rome, dans le cadre du tournoi des Six Nations.

C'est la première victoire de l'Italie dans ce tournoi depuis près de deux ans. Ce précédent succès - en 2008 - avait été remporté dans ce même stade, également face à l'Ecosse.

L'Italie a marqué 16 points grâce à un essai de Pablo Canavosio, trois pénalités et une transformation de Mirco Bergamasco. L'Ecosse a marqué 12 points grâce à trois pénalités et un drop de Dan Parks.

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