GenèveLa gauche critiquée après le plébiscite de Barazzone
Certains n'ont pas compris la stratégie du PS et des Verts qui a laissé la voie libre au candidat de l'Entente.
- par
- Raphaël Leroy

Le jeune élu PDC a su profiter de l'absence d'un candidat rose-vert.
«La gauche doit quand même l'avoir mal!» Dimanche, les militants et élus de l'Entente bourgeoise maniaient l'ironie avec une certaine délectation.
Le jour même, leur poulain Guillaume Barazzone remportait les élections partielles en Ville avec près de 45% des voix, loin devant la concurrence. Un score-fleuve qui vient après deux autres victoires récentes de la droite: celles des PLR Olivier Jornot comme procureur général et de Pierre Maudet au Conseil d'Etat.
«Une trahison», selon le PdT
Face à cette dynamique revigorant les ambitions du PLR et du PDC pour les élections cantonales de 2013, des voix s'élèvent pour fustiger la passivité des socialistes et des Verts. Ces derniers ont refusé de présenter un candidat, laissant même la liberté de vote pour le scrutin.
«Ce choix est une trahison de plus de la part de la gauche réformiste», écrit le parti du travail, qui maintient que sans une telle attitude, Guillaume Barazzone n'aurait pas été élu. La Jeunesse socialiste, qui soutenait Salika Wenger, est aussi très critique. Elle regrette «la désunion dont a fait preuve la gauche lors de cette campagne ainsi que son manque de vision globale et commune».
L'Alternative persiste et signe
Des remarques qui n'atteignent guère le président du PS. «La stratégie était bonne, martèle Romain de Sainte Marie. Un gouvernement monocolore aurait été irrespectueux pour les habitants. Je reste donc confiant pour la campagne de 2013.» «Ce n'est pas un échec, car nous n'avions pas de candidat, clame Emilie Flamand. Nos bons résultats à la Cour des comptes prouvent aussi que la base continue de nous soutenir.»