Documents falsifiés: La justice soupçonne un eurodéputé tchèque

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Documents falsifiésLa justice soupçonne un eurodéputé tchèque

Miloslav Ransdorf aurait présenté des documents falsifiés concernant un compte bien doté.

Miloslav Ransdorf s'est présenté dans une filiale de la Banque cantonale de Zurich en 2015.

Miloslav Ransdorf s'est présenté dans une filiale de la Banque cantonale de Zurich en 2015.

photo: Keystone/Archives

Un eurodéputé tchèque, le communiste Miloslav Ransdorf, fait l'objet d'une enquête par la justice suisse qui le soupçonne de falsification de documents concernant un compte bancaire doté de 350 millions d'euros, a-t-on appris jeudi auprès des autorités.

L'information, parue jeudi dans le journal zurichois Neue Zuercher Zeitung (NZZ), a été confirmée à l'AFP par la porte-parole du ministère public du canton de Zurich.

«M. Ransdorf a passé une nuit au poste de police», ainsi que deux de ses trois accompagnateurs, a ajouté la porte-parole en précisant que le troisième, en détention préventive, a été libéré le 22 décembre.

Elle a indiqué que l'eurodéputé faisait l'objet d'une enquête pour présentation de faux documents.

Soupçons des employés de banque

Les faits remontent à début décembre 2015. Miloslav Ransdorf, accompagné de trois compatriotes, s'est présenté dans une filiale de la Banque cantonale de Zurich, en présentant des documents apparemment falsifiés concernant un compte doté de 350 millions d'euros.

Les employés de banque, rendus méfiants par les documents, ont prévenu la police et les quatre hommes ont été interpellés. M. Ransdorf a pu regagner rapidement son pays, et a démenti vouloir retirer ces fonds.

Il voulait seulement, a-t-il dit, obtenir des informations sur ce compte, à la demande d'un prétendu héritier tchèque d'une richissime Suissesse décédée en 2005.

Pour avoir des informations

Dans une interview publiée par le journal tchèque Lidove Noviny et citée par la NZZ, M. Ransdorf a affirmé que cet homme l'avait chargé de cette mission car il n'arrivait pas lui-même à obtenir des informations de la banque sur le compte de la défunte.

L'héritier présumé a été condamné dans le passé pour escroquerie, un fait dont l'eurodéputé avait connaissance. Mais il déclare avoir cru malgré tout à son histoire et avoir simplement voulu l'aider.

L'eurodéputé affirme n'avoir tiré aucun avantage financier de cette affaire. «Il y a encore plusieurs procédures nationales et internationales en cours», a déclaré la porte-parole. Aucune indication n'a été donnée quant à l'identité de la richissime Suissesse décédée en 2005. (nxp/afp)

(NewsXpress)

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