France: La justice veut les empêcher d’appeler leur fils Hadès

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FranceLa justice veut les empêcher d’appeler leur fils Hadès

Un couple de Saint-Malo a donné à son enfant un prénom faisant référence au dieu de la terre et des enfers. Un choix qui n’est pas du goût du procureur.

«Les enfants dénommés Hadès ne font pas l’objet de moqueries», assurent les parents du nouveau-né. (Archive)

«Les enfants dénommés Hadès ne font pas l’objet de moqueries», assurent les parents du nouveau-né. (Archive)

AFP

Après le bonheur, la douche froide. Le 19 septembre 2022, deux habitants de Saint-Malo (nord-ouest) sont devenus les heureux parents d’un petit garçon qu’ils ont prénommé Hadès. Un prénom «original, qui sonne bien», expliquent Kristina et Rodrigo, qui soulignent qu’il s’accorde bien avec leur nom de famille, Velásquez Desgres. Ce clin d’œil à la mythologie grecque n’est cependant pas du goût du Parquet de Saint-Malo, qui a été prévenu par l’officier d’état civil.

Le procureur considère en effet ce prénom comme «contraire aux intérêts de l’enfant puisque faisant incontestablement référence au dieu des morts et de l’enfer», rapporte «Le Pays Malouin». Les parents du petit garçon n’en démordent pas. «Personne ne fait le rapprochement. À la maternité, ça n’a choqué personne. Au contraire, les gens aiment bien», assurent-ils. Le couple a plaidé sa cause le 3 mars devant un juge des affaires familiales.

«Les enfants dénommés Hadès ne font pas l’objet de moqueries», affirment les protagonistes, qui disent avoir contacté d’autres parents ayant choisi le même prénom. «Nous ne l’avons pas appelé Lucifer ou Satan, nous ne sommes pas stupides», ajoutent-ils. La justice tranchera le 4 avril. «Rien qu’en 2020, Hadès a été donné douze fois en France, et aucun parquet n’a demandé la suppression de ce prénom à l’état civil», argumente Me Pierre Stichelbaut, avocat du couple.

(joc)

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