Proche-OrientLa Ligue arabe dénonce le «mépris» d'Israël
Depuis l'arrivée de Trump à la Maison Blanche, Tel Aviv a multiplié les autorisations de constructions dans les colonies.
La Ligue arabe a dénoncé mercredi le «mépris» d'Israël pour la communauté internationale sur la question des colonies. Tel Aviv a annoncé mardi la construction de 2500 logements de colonisation en Cisjordanie occupée.
C'est la plus importante annonce du genre depuis des années, deux jours après un feu vert donné pour la construction de 566 logements à Jérusalem-Est.
Cette annonce «confirme l'approche du gouvernement israélien, pleine de mépris et de défi pour la volonté de la (communauté) internationale,» assène dans un communiqué le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit.
Il accuse l'Etat hébreu de «faire échouer tous les efforts déployés pour concrétiser la solution à deux Etats». Les colonies, c'est-à-dire les implantations civiles israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, sont illégales au regard du droit international.
Le silence de Trump
«Avec certains développements récents sur la scène internationale, le gouvernement de la colonisation en Israël s'est peut-être senti renforcé», souligne l'organisation panarabe basée au Caire.
Les annonces israéliennes reflètent la volonté affichée par l'Etat hébreu de profiter de la nouvelle donne créée par l'élection de Donald Trump, après les huit années de Barack Obama à la Maison Blanche, opposé à la colonisation. L'administration Trump a pour l'instant gardé le silence sur les nouveaux projets israéliens.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères avait critiqué mardi soir l'annonce de nouveaux logements de colonisation à Jérusalem-Est. «La poursuite de la colonisation israélienne et son accélération (...) minent les efforts pour une reprise du processus de paix», selon lui.
«Obstacle majeur à la paix»
Berne aussi a protesté après cette annonce. Dans un communiqué, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a appelé mercredi «le gouvernement israélien à revenir sur sa décision et à cesser la construction des colonies de peuplement».
Le DFAE rappelle que les colonies constituent un «obstacle majeur à la paix» et sont une violation du droit international humanitaire. (nxp/ats)