Canton de NeuchâtelLa mère des jumeaux enlevés voulait «se rapprocher de l’ONU»
Ce serait pour plaider sa cause à Genève que l’Espagnole s’est réfugiée en Suisse avec ses enfants.
- par
- Marc Fragnière

Le Palais des Nations qui abrite l’ONU, à Genève.
Les atermoiements de la justice de son pays auraient poussé Inès*, la mère des jumeaux espagnols, à se réfugier dans notre pays. La présence de l’ONU à Genève y est pour beaucoup. Car, comme une vingtaine de compatriotes se trouvant dans une situation analogue, Inès* a saisi le Comité des droits de l’enfant afin qu’il statue sur le fonctionnement de la justice espagnole. Inès, suivie de ses parents, se serait installée en Suisse pour suivre l’avancée du dossier au plus près.
Bien que deux rapports de police avaient signalé un risque élevé à extrême pour Inès de subir des violences de la part de Juan* (le père), le tribunal de Pozuelo avait attribué à Juan un droit de visite étendu pour ses enfants. Inès avait refusé de se plier à cette décision. Elle s’était résolue à partir d’Espagne. «Elle avait le choix entre remettre ses enfants à un potentiel agresseur ou prendre la fuite avec eux», résume Me Olivier Peter, son avocat.
Sur le papier, l’Espagne dispose d’une législation à la pointe dans la lutte contre les violences domestiques. Le programme VioGèn permet notamment de prévenir et de répertorier les risques encourus par les victimes. Or, dans les faits, la justice espagnole est montrée du doigt par diverses instances internationales pour la frilosité de ses juges, en matière d’application de la loi.
* Prénoms d’emprunt