Votation fédéraleLa naturalisation de la 3e génération divise la nation
Le peuple est appelé à se prononcer le 12 février sur trois objets fédéraux. Voici le résultat du premier sondage en ligne Tamedia sur ces sujets.
- par
- jbu/jbm

La naturalisation facilitée pour les gens de 3e génération serait acceptée à une très mince majorité.
Le 12 février, les Suisses vont voter sur la naturalisation facilitée des étrangers de la troisième génération, sur la création d'un fonds pour les routes nationales et pour le trafic d'agglomération (FORTA) et sur l'amélioration des conditions fiscales en vue de renforcer la compétitivité du site entrepreneurial suisse (RIE III). En ce début d'année, vous avez été 14'000 à participer à notre sondage pour connaître vos intentions de vote sur ces sujets.
Naturalisations: 50-50
Le premier objet divise pour l'instant les personnes ayant participé à notre enquête. Les pour sont 50%, les contre 48% et 2% des sondés sont indécis. Sans surprise, 86% des électeurs UDC prônent le non, même si le parti ne soutient pas officiellement ce changement constitutionnel. Les électeurs des autres partis voteraient majoritairement oui. Par ailleurs, 58% des Romands sont pour la naturalisation facilitée tandis que les alémaniques sont 48% et les Tessinois 46%.
Rappelons que le texte prévoit que la naturalisation facilitée soit accordée aux personnes âgées de moins de 25 ans, née en Suisse, ayant fréquenté au moins durant cinq ans les écoles en Suisse et qui sont au bénéfice d'un permis d'établissement. Un grand-parent ainsi qu'un parent doit avoir vécu au moins dix ans dans notre pays.

RIE III: l'incertitude
La réforme de la fiscalité des entreprises place également dos à dos les pour et les contre (43%/40%). Mais la proportion des indécis est beaucoup plus élevée que pour la naturalisation facilitée avec 17% des sondés. Ce chiffre montre combien la thématique est compliquée pour le citoyen. Ce sujet risque de faire débat ces prochaines semaines car opposants et partisans annoncent le lancement de leurs campagnes.
Les personnes ayant répondu à l'enquête en Suisse alémanique se montrent davantage contre la réforme RIE III. Elles seraient 45% à la refuser contre 37 à l'accepter. Les partisans de cet objet soutiennent que la Suisse doit suivre le rythme de la concurrence fiscale, les opposants craignent que le citoyen doive passer à la caisse à cause des baisses des recettes des impôts. Une partie de ceux qui voteraient non trouvent les conséquences de cette réponse trop imprévisibles.

FORTA: rien n'en joué
Enfin, le fonds FORTA serait accepté à 44% et refusé à 33%. Là aussi les indécis sont nombreux avec 23% des personnes ayant répondu au sondage.
