ColombieLa paix avec les Farc dans les plus brefs délais
Le gouvernement et la guérilla révolutionnaire se sont engagés à mettre un terme à 50 ans de conflit.

Une réunion de négociation pour la paix a eu lieu ce week-end à La Havane avec le président cubain Raul Castro. Gouvernement colombien et membres de la guérilla des Farc (ici le commandant Jesus Santrich et la combattante Maritza Garcia) se sont engagés à clore un demi-siècle de conflit meurtrier. (Image - 15 janvier 2016)
Le gouvernement colombien et la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) se sont engagés à mettre fin dans les «plus brefs délais» à plus d'un demi-siècle de conflit armé, lors d'une réunion à La Havane avec le président cubain Raul Castro.
Les médias d'Etat cubains ont annoncé dimanche soir que les deux parties s'étaient réunies dans le cadre des négociations de paix qui se tiennent à La Havane depuis 2012 avec Raul Castro, dont le pays est garant du processus de paix colombien.
Lors de cette rencontre «a été noté un intérêt commun de continuer à progresser pour atteindre, dans les plus brefs délais, un accord permettant de mettre fin au conflit de plus de 50 ans et de parvenir à une paix stable et durable en Colombie», indiquent les médias cubains.
La délégation colombienne comprenait la ministre des Affaires étrangères Maria Angela Holguin, Humberto de la Calle et Sergio Jaramillo.
Deux points en suspens
Du côté des Farc, Ivan Marquez, négociateur en chef de la guérilla, Pastor Alape et Carlos Antonio Lozada, participaient à la rencontre selon les médias cubains, qui ont diffusé des images de la réunion.
En 2015, les Farc et le président colombien Juan Manuel Santos s'était engagés à achever les négociations le 23 mars. Mais le 13 janvier, la guérilla marxiste a prévenu qu'il serait quasiment impossible de conclure un accord avec Bogota à cette date, du fait d'«obstacles importants».
Deux points restent à définir: le mode de ratification d'un accord de paix définitif et les modalités de fin du conflit.
Le conflit armé le plus ancien d'Amérique latine a fait au moins 220'000 morts, six millions de déplacés et des dizaines de milliers de disparus. (nxp/afp)