GenèveLa passerelle piétonne du Mont-Blanc refait surface
Le Conseil Municipal a voté un crédit d'étude pour une traversée piétonne, en amont du pont du Mont-Blanc. Celui-ci sera réservé aux autos, TPG et vélos.
- par
- David Ramseyer

Le futur cheminement piéton est prévu en amont du pont du Mont-Blanc.
«Il a fallu relancer la machine, mais finalement, on y est arrivé», se réjouit le socialiste Olivier Gurtner. Jeudi soir, par 53 voix contre 14 (Ensemble à Gauche et UDC), les élus municipaux de la Ville de Genève ont adopté un crédit d'étude de 2 millions de francs pour la construction dans la rade d'une passerelle pour piétons, en parallèle du pont du Mont-Blanc. Ce dernier sera alors dévolu au trafic automobile et aux bus, tandis que le trottoir amont sera transformé en piste cyclable bi-directionnelle.
Beaucoup d'eau a coulé depuis la désignation du projet lauréat, en 2012. Si le principe d'une traversée piétonne a toujours fait la quasi unanimité, les conseillers municipaux ont pourtant renvoyé en commission le crédit d'étude, il y a un an. Les plans posaient en effet problème: l'ouvrage entravait l'exploitation des bateaux Belle Epoque de la Compagnie générale de navigation. Désormais, le projet devra obligatoirement en tenir compte. «Mais cela n'est techniquement pas possible, assure Morten Gisselbaek, d'Ensemble à Gauche. Il faut dont tout remettre à plat et se lancer rapidement dans un nouveau projet, comme un élargissement du pont du Mont-Blanc.»
L'étude votée hier se penchera sur trois variantes - elles diffèrent sur le positionnement exact de l'infrastructure par rapport au pont et aux rives. La construction de la passerelle est estimée à une vingtaine de millions de francs, dont 6 millions payés par le Canton et 5 millions par la Confédération, pour autant que l'ouvrage soit terminé avant 2025. «Nous sommes parvenus à dépasser le clivage gauche-droite, conclut la PDC Marie Barbey-Chappuis, auteure de la demande de crédit. Ce projet a un grand avantage: il sépare les flux de circulation tout en protégeant les piétons.»