États-UnisLa plaque minéralogique d’un vegan fan de tofu jugée obscène
Un père de famille exhibait son amour du tofu sur sa plaque d’immatriculation. Les autorités n’ont pas interprété son message de la même façon.

Peter a décidé de ne pas s’opposer à la décision de l’État.
Pour certains automobilistes à travers le monde, la plaque d’immatriculation, c’est sacré. Certains n’hésitent pas à mettre la main au porte-monnaie pour s’offrir une plaque personnalisée, souvent pour faire passer un message. Aux États-Unis, cette pratique est toutefois réglementée et toutes les fantaisies ne sont pas permises. De quoi donner des sueurs froides aux fonctionnaires ayant pour mission de décider ce qui est acceptable ou non.
Pendant plusieurs années, l’État du Maine s’est montré flexible vis-à-vis des automobilistes à l’imagination débordante. Mais les autorités ont récemment décidé de serrer la vis et de faire modifier 274 plaques d’immatriculation jugées inappropriées. Parmi les automobilistes rappelés à l’ordre, il y a Peter Starostecki, raconte AP. Vegan, ce père de famille a voulu mettre en avant un aliment qu’il apprécie tout particulièrement: le tofu. Sur sa plaque, on peut donc lire LUV TOFU, qu’on peut traduire par «J’aime le tofu».
Les autorités du Maine, elles, y voient une connotation sexuelle extrêmement mal venue. En effet, si l’on sépare en deux le second mot, on lit alors LUV TO FU. En anglais, «FU» est l’abréviation de «fuck you». Cela donnerait donc cette phrase poétique: «J’aime te saut**». Outré, Peter Starostecki se défend de tout esprit mal tourné: «C’était ma façon de protester contre la consommation de viande et autres produits contenant des traces animales», assure l’Américain. Pour prouver sa bonne foi, il souligne que plusieurs autocollants faisant référence au tofu ornent sa voiture.
Les autorités ont proposé à Peter une autre plaque d’immatriculation étant devenue disponible: V3GAN. Résigné, le père de famille a préféré opter pour une plaque classique, qu’il devrait recevoir prochainement. Pour l’heure, seuls 13 automobilistes sur les 274 rappelés à l’ordre ont fait appel de la décision de l’État. D’autres pourraient cependant encore se rebiffer.