Mosimann«La plupart des DJ qui joueront au Venoge sont des amis»
Mosimann est motivé comme jamais pour mettre le feu au festival de Penthaz (VD) le vendredi 19 août 2022.

- par
- Julien Delafontaine

Mosimann travaille sur un grand show avec lequel il tournera en 2023.
Le talent du DJ Franco-suisse de 34 ans derrière les platines n’est plus à prouver. Mosimann a époustouflé, avec sa technique et sa précision de mixage ainsi que par ses choix de morceaux électroniques bien sentis, le public de quasi tous les dancefloors renommés de la planète. Il sera à voir sur la Riverstage du Venoge Festival le vendredi 19 août 2022 dès 19h15.
Que représente cette date pour vous?
Je suis heureux à chaque fois de revenir en Suisse. Non seulement le public est top, mais c’est aussi l’occasion de rentrer à la maison en Suisse allemande, de changer ma valise et d’aider mon père à la crêperie. Ça me remet les pieds sur terre avant de repartir en tournée. En 2022, en plus, j’ai très peu joué ici. Ces dix dernières années, je faisais toujours la MAD Boat (ndlr: croisière sur le Léman organisée chaque année par le MAD), mais comme j’étais presque devenu le capitaine du bateau, on a décidé de faire une petite pause.
En parlant du MAD, vous mixerez juste après son codirecteur Igor Blaska.
C’est parfait! Non seulement il va chauffer le public à blanc et en plus c’est un ami. Je me réjouis d’autant plus du Venoge que la plupart des DJ qui y mixent le vendredi sont des amis. C’est rare qu’on se retrouve tous ensemble comme ça dans un festival. Je vais courir dans tous les sens pour voir les shows de tous les copains, et ce, dès l’ouverture des portes puisque mes potes Synapson jouent supertôt.
Vous préférez jouer en festival ou en club?
C’est une question difficile. Je prends autant de plaisir dans un club transpirant de 500 personnes où je peux faire monter la sauce durant trois heures et emmener le public dans un voyage que dans un festival où l’exercice est totalement différent et plus complexe. Les artistes ne se produisent qu’une heure et chacun donne le meilleur de lui-même. Donc, quand c’est ton tour de récupérer le public, il est déjà à bloc au niveau de l’énergie et des émotions. Il faut réussir à continuer à les faire vibrer, voire à les faire vibrer encore davantage. C’est un défi.
Préparez-vous vos DJ set?
Non. Si vous venez me voir dix fois de suite, ce sera dix fois différent. Mon plus gros travail se fait en amont, lors des recherches de morceaux. Forcément, je privilégie des nouveautés. Comme je suis hyperprolifique, je passe aussi mes dernières productions et mes remixes.
Avec quel matériel serez-vous sur scène?
En 2022, je tourne avec un set-up basique: des platines, un clavier et un micro pour que je puisse chanter. Je reviendrai en 2023 avec une nouvelle scénographie, complètement folle. On la présentera pour la première fois le 5 novembre 2022 à l’Olympia. Ça sera très différent de ce que j’ai montré jusqu’à aujourd’hui et, en même temps, très fidèle à ce que je suis. Cette date parisienne sera un moment clé pour la suite de ma carrière. Je sais que je n’ai pas le droit à l’erreur, c’est excitant.
Vous traversez un mois d’août chargé.
Il n’a pas assez de jours (rire). En dehors de préparer l’Olympia, qui est un monstre job, je travaille également sur les albums de Patrick Bruel, de Claudio Capéo et d’autres. On reprend la route aussi avec Grand Corps Malade (ndlr: Mosimann l’accompagne au clavier et au chant pendant la tournée «Mesdames», disque qu’il a composé). Oui, je suis un peu workaholic sur les bords.