Littering au JuraLa prévention n'a pas suffi, place à la répression
Le Grand Conseil a adopté deux motions qui réclament des sanctions contre cette forme grandissante d'incivilité.

Le canton du Jura va punir celles et ceux qui jettent leurs déchets sur la voie publique. Le Parlement jurassien a accepté mercredi, à une écrasante majorité, deux motions, l'une du PDC et l'autre de l'UDC, réclamant des sanctions pour lutter contre le «littering».
«Il faut agir», a lancé la députée PDC Pauline Queloz, plaidant en faveur de l'introduction du principe du pollueur-payeur. Elle a rappelé que plus de 268 m3 de détritus étaient ramassés le long des routes cantonales et de l'A16 chaque année.
«Quand la prévention ne suffit pas, force est de constater qu'il faut malheureusement passer par la répression», a estimé l'élue. Sa motion, qui charge le gouvernement d'élaborer des bases légales réprimant l'abandon de déchets sur la voie publique ou dans la nature, a été adoptée par 55 voix contre 2.
Intitulée «Un Jura propre en ordre», la motion de l'UDC a quant à elle été adoptée par 52 voix contre 2. «Ce fléau ne fait qu'empirer», a estimé le motionnaire Thomas Stettler rappelant le danger que représentent par exemple pour le bétail les canettes jetées dans les champs et déchiquetées par les machines agricoles.
Le gouvernement a estimé nécessaire d'agir. «Le jeter sauvage fait partie du comportement de certaines personnes irrespectueuses», a souligné le ministre de l'Environnement, David Eray, déplorant que les Chambres fédérales n'aient pas légiféré sur ce sujet.
Dans le canton du Jura, la ville de Porrentruy dispose déjà de bases légales pour verbaliser les gens qui se débarrassent de leurs déchets sur la voie publique. (nxp/ats)