La recherche dans le viseur de l'économie
Les milieux économiques veulent davantage de moyens pour la recherche, et instaurer la concurrence entre les hautes écoles.
La Suisse doit investir dans la recherche et donner davantage de moyens au Fonds national suisse de la recherche scientifique, estime Economiesuisse dans un rapport publié hier.
L'organisation économique ambitionne de hisser la Suisse parmi les cinq pays les plus novateurs du monde, à condition de lui faire subir une réorganisation en profondeur. Elle voudrait aussi que les fonds alloués à recherche suisse ciblent davantage leurs priorités, plutôt que d'arroser une multitude d'activités.
La prise de position ne provoque pas l'enthousiasme de l'Union des étudiant-e-s de Suisse (UNES). «Ce qui nous oppose, ce n'est pas le fait de demander plus de fonds pour la recherche, mais le but voulu», explique Guillaume Henchoz. Pour Economiesuisse, le maître mot réside dans l'instauration de la concurrence entre les universités.
Du côté des étudiants, on juge «contre-productif d'opposer les unis de Lausanne et de Genève, alors qu'elles se nourrissent du même terreau. Elles doivent travailler ensemble», estime le vice-président de l'UNES. «Tout miser sur la concurrence, dans un si petit pays, revient à se tirer une balle dans le pied», relève l'étudiant, qui, s'il veut bien admettre que «l'université de grand-papa appartient au passé», mise davantage sur le dialogue et la concertation pour trouver des solutions à l'échelon national.
(ert/ats/ap)