MossoulLa reprise de la Grande mosquée imminente
Les forces gouvernementales irakiennes poursuivaient dimanche leur progression dans la vieille ville de Mossoul.
L'armée irakienne serait sur le point de reprendre aux djihadistes de l'Etat islamique (EI) la Grande mosquée Al Nouri, à Mossoul.
Ceci aurait valeur de symbole car c'est dans cette mosquée que le chef de l'EI, Abou-Bakr al Baghdadi, s'était autoproclamé calife en 2014. L'étendard noir de l'EI flotte toujours en haut de son minaret.
L'offensive est menée par des hommes de la police fédérale et de la Force de réaction rapide, les unités d'élite du ministère irakien de l'intérieur. «Ils ont repris leur progression après une interruption due au mauvais temps. L'objectif est de reprendre le reste de la vieille ville», a expliqué dimanche un porte-parole de la police.
La bataille pour la reconquête de Mossoul est entrée dans son sixième mois. Les forces pro-gouvernementales, appuyées par les moyens de la coalition internationale sous commandement américain, ont repris en une centaine de jours les quartiers situés sur la rive gauche du Tigre.
Elles se sont lancées le 19 février à la conquête de la rive droite mais leur progression dans Mossoul-Ouest a été ralentie par les intempéries, des attentats à la voiture piégée et des sabotages de bâtiments.
Les commandants sur place prédisent néanmoins la libération complète de Mossoul dans un mois. La grande ville du nord de l'Irak est tombée aux mains de l'EI en juin 2014.
Plus d'un demi-million de civils
Bagdad estime à 6000 le nombre de djihadistes toujours présents dans le dernier bastion urbain de l'EI en Irak où vivraient encore environ 600'000 civils pris entre deux feux.
Dans l'étroit dédale des ruelles boueuses et couvertes de débris de la vieille ville, la ligne de front ne cesse de se resserrer autour du dernier réduit où combattent encore les hommes de l'EI. «Leur résistance faiblit et ils ont de plus en plus recours aux voitures piégées, ce qui montre qu'ils perdent du terrain», a dit à la presse le général Khalid al Obedi, un des commandants des forces de police.
Ses hommes, à pied, bénéficient dans les airs de l'appui d'hélicoptères qui tirent des roquettes sur les positions de combattants de l'EI. (nxp/ats)