AsileLa Suisse et l’Italie ont eu un «échange constructif»
La cheffe du département de justice et police s’est rendue mercredi à Rome afin de discuter du refus de l’Italie d’accueillir «ses» requérants réfugiés en Suisse. Plusieurs pistes d’amélioration ont été évoquées.

Elisabeth Baume-Schneider et le ministre de l’Intérieur italien se sont rencontrés mercredi à Rome.
Près de deux cents réfugiés sous la responsabilité de l’Italie sont bloqués en Suisse. En effet, en vertu de l’accord de Dublin, lorsqu’un migrant demande l’asile dans l’un des pays signataires, c’est au premier pays d’accueil de traiter cette demande. Or, depuis décembre, Rome refuse de réaccueillir les demandeurs d’asile qui relèvent de sa compétence. Une situation qui avait poussé l’UDC à exiger la fermeture des frontières avec l’Italie, il y a quelques jours.
En visite à Rome, Elisabeth Baume-Schneider, conseillère fédérale en charge du Département de justice et police (DFJP), a échangé mercredi sur la question avec Matteo Piantedosi, le ministre de l’Intérieur italien. Ce dernier s’est voulu rassurant, en affirmant que l’Italie travaille actuellement à augmenter ses capacités d’hébergement de manière à pouvoir accepter à nouveau les «transferts Dublin» dans les prochains mois.
Les deux pays se sont également engagés à signer prochainement un accord bilatéral qui permettrait à la Suisse de soutenir financièrement l’Italie dans l’hébergement et l’encadrement des requérants d’asile. Une enveloppe qui pourrait se porter à 20 millions de francs au maximum, a communiqué le DFJP mercredi après-midi. Elisabeth Baume-Schneider, qui avait affirmé ne pas s’attendre à un miracle avant son départ, s’est réjouie de cet «échange constructif» sur Twitter en début d’après-midi.