ProvisionsLa Suisse fait des réserves en cas de guerre en Ukraine
Des collaborateurs de l’Office fédéral pour l'approvisionnement économique du pays (OFAE) anticipent les pénuries possibles en cas d’un conflit à l’est de l’Europe.

La Suisse a des réserves de carburant, mais pour combien de temps?
À Berne, des employés de la Confédération, qui officient au sein de l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE), préparent la Suisse à des difficultés d’approvisionnement et à des situations de pénurie. Thomas Grünwald, son porte-parole, interrogé par le «Tages-Anzeiger», confirme que des dispositions sont prises pour éviter les graves pénuries qu’une guerre en Ukraine pourrait entraîner.
Concernant la situation actuelle, il affirme que la dépendance directe de la Suisse vis-à-vis du pays est faible. «Un conflit armé peut toutefois entraîner indirectement des pénuries et des manques» affirme-t-il. Concrètement, il sous-entend que des chaînes d’approvisionnement internationales pourraient être interrompues par ce conflit. Les secteurs touchés sont les carburants et des denrées alimentaires.
«Une réserve d’urgence est utile pour tous les cas»
Mais que l’on se rassure. Si l’économie n’arrive plus à approvisionner les magasins et les stations-service, la Confédération puise dans ce qu’on appelle les réserves obligatoires. Elles sont gérées par des entreprises privées, sous mandat de Berne. Ces stocks doivent suffire pour trois à quatre mois. Le sucre, le riz, les huiles alimentaires et les céréales panifiables sont stockés. Des engrais pour l’agriculture et du fourrage pour le bétail sont également prêts. L’OFAE compte également sur les provisions domestiques que chacun a chez lui. Ces provisions peuvent également servir en cas de catastrophes naturelles. On peut voir la liste des ingrédients ici.
Retrouvez ici notre suivi en direct des événements en Ukraine.