«La Suisse n'est pas un paradis fiscal»

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«La Suisse n'est pas un paradis fiscal»

«Vous allez vous
casser les dents sur le
secret bancaire», a prédit
Hans-Rudolf Merz aux
«agresseurs» européens.

«La Suisse n'est pas un paradis fiscal» et «le secret bancaire n'est pas négociable», a réaffirmé avec force le ministre des Finances, Hans-Rudolf Merz, hier devant le Conseil national. Il répondait à plusieurs interpellations urgentes sur la crise des marchés financiers, le secret bancaire et le différend fiscal avec l'UE.

La Suisse veut un système fiscal attrayant, mais elle n'est pas un «paradis fiscal». Elle a signé des accords de double imposition avec plus de septante pays et elle participe à la lutte internationale contre la criminalité financière, a rappelé le chef du Département fédéral des finances. Le secret bancaire protège la sphère privée, mais «il n'est pas absolu et il ne l'a jamais été» lorsqu'il s'agit de réprimer des actes criminels.

Cela dit, la Suisse conservera sa pratique actuelle, ce qui signifie que «le secret bancaire n'est pas négociable», a déclaré Hans-Rudolf Merz à la suite des critiques récentes venues d'Allemagne ou d'autres pays de l'UE. «Vous allez vous casser les dents sur ce secret bancaire», a-t-il prédit aux «agresseurs».

A propos de l'affaire de fraude fiscale entre l'Allemagne et le Liechtenstein, l'Allemagne n'a pas demandé l'assistance de la Suisse. Hans-Rudolf Merz a qualifié les méthodes des enquêteurs allemands de «pour le moins inhabituelles». En Suisse, la violation du secret bancaire est punissable, a-t-il rappelé.

ap

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