La Suisse sacrée leader mondiale de l'écologie

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La Suisse sacrée leader mondiale de l'écologie

Notre pays est le meilleur élève
de la planète en matière de protection de l'environnement.

La nouvelle a été donnée mercredi au World Economic Forum, dans le cadre idyllique des Alpes enneigées. La Suisse est numéro un d'un classement mondial de l'indice de performance écologique, établi par les universités américaines de Yale et de Columbia.

Les pays scandinaves (Suède, Norvège, Finlande) viennent juste derrière. Le Costa Rica, la Colombie et la Nouvelle-Zélande figurent dans le Top 10, loin devant les Etats-Unis (39e) et les pays émergents comme la Chine (105) et l'Inde (120). L'étude fait la synthèse de deux préoccupations principales, la santé de l'environnement et la vitalité des écosystèmes.

Le classement détaille pour 149 pays 25 indicateurs, tels que la qualité de l'eau potable, les émissions de gaz carbonique, les particules en milieu urbain ou encore les maladies liées à l'environnement. Les auteurs de l'étude observent que la richesse permet de consacrer plus de moyens à la préservation de l'environnement.

Ils mettent aussi en avant que les choix politiques peuvent s'avérer déterminants. Le Nicaragua (77e), voisin du Costa Rica (5e), a par exemple davantage misé sur le militaire que sur l'écologie.

Le couronnement vert de la Suisse survient alors que le thème de l'écologie s'impose dans les préoccupations majeures exprimées par la population. En octobre dernier, le président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), Rajendra Pachauri, avait appellé la Suisse à prendre la tête du combat planétaire contre le réchauffement climatique. Cette étude comparative vient apporter de l'eau à son moulin.

Martial Messeiller

«Nous ne sommes pas premiers partout»

Mis au courant de cette étude par «20 minutes», l’Office fédéral de l’environnement est heureux de cette notoriété soudaine. «Nous ne sommes pas premiers dans tous les domaines examinés. Ce qui compte, c’est de pouvoir assurer de façon durable la gestion de nos ressources naturelles», commente Jean-Michel Gardaz, suppléant au chef de l’observation de l’environnement. A Pro Natura, le porte-parole, Nicolas Wüthrich, est circonspect: «J’ai envie de rigoler. C’est surprenant. La biodiversité va mal en Suisse.»

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