taxation des banquesLa Suisse va examiner le projet d'Obama
La Confédération va examiner le projet de la Maison Blanche de taxer les banques, suite aux sollicitations du ministère américain des finances.
Le Département fédéral des finances considère toutefois qu'un impôt de ce genre ne s'impose pas en Suisse.
Le ministère américain des finances plaide pour une coordination entre les principales places financières. C'est dans cette optique qu'il a contacté le DFF. Ce dernier analysera le projet américain une fois que celui-ci sera élaboré.
Contrairement aux Etats-Unis, la Suisse n'a pas perdu d'argent en volant au secours du système financier, note le Département fédéral des finances (DFF) dans un communiqué diffusé vendredi. La Confédération a empoché au final 1,2 milliard en vendant son paquet d'actions UBS.
De plus, la Banque nationale suisse (BNS) n'a pas jusqu'à présent essuyé de perte non couverte dans le fonds de défaisance abritant les actifs toxiques de la banque, ajoute le DFF.
Résistance attendue
Le président américain Barack Obama a annoncé jeudi un projet de taxation d'une cinquantaine de grandes banques afin de récupérer les fonds publics dépensés lors du sauvetage du système financier.
Censé s'appliquer pendant dix ans ou aussi longtemps que nécessaire pour un remboursement intégral de l'argent public engagé, cet impôt doit permettre à l'Etat de récupérer jusqu'à 117 milliards de dollars, somme qui correspond au montant maximal des pertes envisagées par le Trésor sur le plan de sauvetage du système financier.
La taxe devrait figurer en février dans le projet de budget fédéral pour l'exercice 2010-2011 qui commencera en octobre, et devra obtenir l'aval du Congrès, ce qui n'a rien d'acquis. Les banques ont déjà indiqué qu'elles feraient tout pour s'y opposer, laissant présager des batailles de couloir au Capitole. (ats)