Italie: La suppression des provinces adoptée

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ItalieLa suppression des provinces adoptée

Le Sénat a accepté par 160 voix contre 133 un projet de loi préparant la suppression des provinces italiennes.

Le projet, présenté par Graziano Delrio, le bras droit de Matteo Renzi, devra désormais passer devant la chambre des députés. Il prévoit une révision des fonctions et compétences des provinces en vue de leur abolition.

Dans la matinée, le jeune président du Conseil, âgé de 39 ans, avait écrit sur son compte Twitter: «Aujourd'hui est une journée importante pour les provinces» (structures intermédiaires entre les municipalités et les régions), annonçant le vote clef de la soirée.

Un peu plus tard dans la journée, lors d'un déplacement en Calabre, il avait ajouté être conscient que «certaines provinces travaillent bien».

«3000 politiciens en moins»

Mais, avait-il immédiatement ajouté, «donner un signal fort et net, avec 3000 postes de politiciens en moins, a de quoi restituer espoir et confiance à nos concitoyens», estimant qu'il ne s'agissait pas que d'une «question de réduction des coûts».

Selon un sondage de l'institut Eurispes, 61,5% des Italiens sont favorables à l'abolition pure et simple des provinces.

Courte majorité de la coalition

M. Renzi prenait un certain risque en demandant la confiance du Sénat car sa marge de manoeuvre y est réduite, la coalition gauche-droite au pouvoir y disposant d'une courte majorité.

Le 12 mars, quand il avait annoncé les principales mesures qu'il entendait mettre en place dans les trois prochains mois, il avait assuré que les provinces allaient être supprimées dans les prochains mois, une réforme déjà engagée à l'époque du gouvernement de Mario Monti (novembre 2011/février 2013).

M. Renzi a également promis de mener une réforme constitutionnelle du Sénat qui prévoit sa disparition sous sa forme actuelle et son remplacement par une assemblée d'élus des régions, ce qui aboutirait à la suppression de 315 parlementaires et autant de salaires. (ats)

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