Conditions de travail: La Ville de Zurich prévoit un salaire minimum à 23,90 fr. de l’heure

Publié

Conditions de travailLa Ville de Zurich prévoit un salaire minimum à 23,90 fr. de l’heure

Malgré le coup de frein du parlement fédéral, la mesure continue de faire son chemin au niveau local.

Image d’illustration.

Image d’illustration.

Landbote

Le parlement de la ville de Zurich a accepté mercredi soir d’instaurer un salaire minimum fixé à 23,90 de l’heure sur tout le territoire de la ville. Il a approuvé en première lecture un contre-projet à une initiative communale émanant des milieux syndicaux. La minorité de droite considère que cette décision fait «fausse route» écrit jeudi le «Tages-Anzeiger».

Selon les estimations avancées par les partisans, 17’000 personnes gagnant actuellement moins de 4000 francs par mois devraient profiter de cette mesure. La gauche estime qu’il s’agit d’un bon moyen de lutter contre la pauvreté et d’éviter aux bas salaires de faire recours à l’aide sociale. À droite, on dénonce «un cauchemar bureaucratique» et un projet «d’économie planifiée qui fleure bon la naphtaline».

Le Conseil municipal a présenté un contre-projet à l’initiative qui comporte quelques exceptions. Les moins de 25 ans sans diplôme ne pourraient pas en bénéficier par exemple, pour éviter que les jeunes choisissent de travailler plutôt que de se former. Le comité d’initiative s’est dit prêt à retirer son texte si le contre-projet était satisfaisant, ce qui éviterait un passage par les urnes. Si tel était le cas, la droite a déjà suggéré qu’elle pourrait lancer un référendum à son tour.

Un «non» qui rebondit dans les cantons

L’instauration d’un salaire minimum à 4000 fr. dans toute la Suisse a été sèchement refusée en votation par 73,6% en mai 2014. Mais le débat n’a pas été clos, bien au contraire. Depuis, les cantons de Neuchâtel, du Jura, de Genève, du Tessin et de Bâle-Ville ont opté pour un tel système. Le Valais y songe aussi avec le lancement récent d’une initiative. Le parlement fédéral ne voit pas cette évolution d’un bon œil. Il a récemment décidé de mettre des bâtons dans les roues des cantons en accordant à certaines conventions collectives de travail (CCT) plus de poids que les lois cantonales.

Ne ratez plus aucune info

Pour rester informé(e) sur vos thématiques préférées et ne rien manquer de l’actualité, inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque jour, directement dans votre boîte mail, l’essentiel des infos de la journée.

(jba)

Ton opinion

27 commentaires