Renens (VD)La Ville porte plainte contre le squat de l'Avenir
Priés de s'en aller avant la démolition des bâtiments qu'ils occupent au centre-ville, des squatters ont décidé de résister. La justice s'en mêlera.
- par
- Francesco Brienza

Les locataires historiques des bâtiments ont été relogés par la commune en 2013.
Le ton s'était déjà durci dernièrement entre les autorités et des squatters de la rue de l'Avenir 5 et 7, à Renens (VD). La Municipalité a décidé vendredi dernier d'ouvrir une action en justice pour déloger les intrus.
Jugés insalubres et dangereux, ils avaient été vidés de leurs locataires historiques en 2013 déjà, en vue d'une prochaine démolition. En attendant les travaux, Renens avait mis les appartements ainsi libérés à disposition d'une association pour le logement d'étudiants. «Des squatters ont peu à peu occupé l'ensemble des surfaces, ce qui a été toléré à la condition que les occupants quittent les lieux au début du chantier», fait savoir lundi la Ville, propriétaire des lieux. Celui-ci avait déjà été reporté une fois et devait démarrer le 1er février 2016.
Mais les occupants ont fait savoir publiquement la semaine dernière qu'ils n'entendaient pas s'en aller. Selon eux, les logements sont encore tout à fait fonctionnels, et la démolition planifiée par la Ville est prématurée, compte tenu du fait qu'aucun projet de reconstruction n'est à l'agenda.
Face à ce blocage, les autorités ont décidé de recourir à la justice, en déplorant «l'attitude de ses interlocuteurs qui ont sciemment refusé de remplir leurs engagements». Les travaux sont suspendus jusqu'à l'aboutissement de la procédure.