La voiture à hydrogène prête à se jeter à l'eau
Deux inventions remettent au goût du jour l'idée d'une voiture
roulant à l'hydrogène.
L'entreprise canadienne Global Hydrofuel, à Vancouver, et l'Université de Purdue dans l'Indiana, ont chacune de leur côté mis au point un alliage d'aluminium et de gallium inédit. L'Alumifuel, c'est son nom, produit de l'hydrogène au contact de l'eau, affirme le magazine Science & Vie. Il suffit en effet de plonger un morceau de ce métal dans l'eau pour faire jaillir l'hydrogène instantanément.
Ce procédé élimine le problème du stockage de l'hydrogène à bord des véhicules et apporte une solution économique à la production de ce gaz peu polluant. L'Alumifuel utilise le mécanisme de la rouille, l'oxydation, pour produire l'hydrogène à partir de l'eau. Ce nouvel alliage s'oxyde rapidement. «Pour alimenter une voiture équipée d'une pile à combustible roulant à 100 km/h sur 560 km, il faudrait embarquer 80 kg d'alliage et d'eau, ce qui correspond à peu près au poids d'essence nécessaire pour parcourir cette distance, mais le trajet coûterait trois fois moins cher, confie à Science & Vie Jerry Woodall de l'Université de Purdue.
Les déchets du processus sont presque entièrement recyclables, mais fabriquer cet alliage consomme de grandes quantités d'électricité. Le recyclage de l'alumine permet de générer des gains. Ceux-ci rendent le prix de cette énergie compétitive face à l'essence.
(gim)