BourseL’action Credit Suisse atteint un plus bas historique
Le titre CS a brièvement perdu 10% lundi matin. Signe, selon les analystes, que les marchés craignent un effondrement de la deuxième banque suisse.
Le cours des couvertures de défaillance pour Credit Suisse a quadruplé depuis le début de l’année, témoignant de l’inquiétude des marchés qui craignent une faillite du numéro deux bancaire helvétique.
L’action Credit Suisse (CS) a atteint un plus bas historique, ce lundi matin. Lors des premiers échanges à la Bourse, le titre a chuté de près de 10% à 3,581 francs. À 10 h 10, elle était toujours en baisse de 9,2%. Depuis le début de l’année, l’action CS ainsi a perdu près de 60% de sa valeur, rappelle le «Tages-Anzeiger».
Selon les analystes, ce plongeon témoignerait de la crainte des marchés financiers face à un éventuel effondrement de la deuxième banque suisse, actuellement en pleine restructuration. Le cours des Credit Default Swaps, qui offrent une protection contre la faillite d’une entreprise, pour Credit Suisse, s’est d’ailleurs envolé depuis début 2022, note le «Financial Times».
Actuellement, rappelle le «Tages-Anzeiger», le géant bancaire zurichois est valorisé en Bourse à 10 milliards de francs, alors qu’en 2019, il en valait encore 32 milliards. Si l’hypothèse d’une augmentation du capital de plusieurs milliards avancée par certains médias ne semble pas se confirmer pour l’heure, les analystes avancent une autre option pour sauver le géant zurichois: le rachat de Credit Suisse par un concurrent ou son sauvetage par la Confédération.
No comment
La direction de Credit Suisse, elle, se refuse à commenter ces spéculations avant l’annonce des détails de sa restructuration prévue le 27 octobre prochain, lors de la publication des chiffres du troisième semestre. Vendredi dernier, le nouveau directeur général, Ulrich Körner, a toutefois appelé ses employés à la persévérance. Dans une note interne rendue publique, il a rappelé que CS possède une forte base de capital et de liquidités.
Reste que CS – notamment éclaboussée par la faillite d’Archegos, scandale qui lui a fait perdre plusieurs milliards de francs – doit urgemment réduire ses coûts annulés à moins de 15,5 milliards de francs pour espérer redresser la barre. Une réduction qui pourrait passer par la suppression de milliers d’emplois, avançait en août, l’agence de presse économique Bloomberg.
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