Boutiques hors taxeLarge soutien pour faire ses achats aussi en arrivant en Suisse
Les changements légaux visant à permettre aux voyageurs arrivant en Suisse de passer par les «duty free shops» avant de sortir de l'aéroport devraient être acceptés sans problème.
Au terme de la procédure de consultation, aucune opposition ne s'est manifestée.
Les milieux intéressés avaient jusqu'à dimanche pour donner leur avis concernant la révision de la loi sur l'achat de produits dans les boutiques hors taxes. La modification vise à ne plus limiter la vente dans les «duty free shops» aux passagers s'envolant à destination de l'étranger et l'élargir à ceux qui atterrissent en Suisse.
Selon le droit en vigueur, les marchandises achetées dans ces boutiques doivent être exportées du territoire douanier suisse pour que l'exonération des redevances puisse être accordée. Par conséquent, seules les personnes en partance pour l'étranger peuvent pour l'heure effectuer des achats dans ces magasins.
Revenus supplémentaires
Sans surprise, les aéroports suisses soutiennent entièrement ce changement qui doit leur permettre de refinancer leurs infrastructures. Selon des estimations établies il y a quelques années, les aéroports pourraient engranger quelque 20 à 23 millions de francs de recettes supplémentaires par année.
Regroupés au sein de la «Swiss International Airports Association» , les aéroports de Genève, Zurich, Bâle-Mulhouse, Berne-Belp, Lugano et St-Gall estiment que le projet ne concurrence pas le commerce de détail. Les achats dans ces boutiques se font à la place de ceux effectués à l'étranger, affirme la SIAA.
Pour l'organisation de consommateurs alémanique Konsumentenforum, les arguments pour pouvoir acheter des produits hors taxe à l'arrivée également ne manquent pas. Contactée par l'ATS, sa présidente Franziska Troesch-Schnyder estime par exemple qu'il est logique de diminuer le plus possible les bagages dans les avions, étant donné que chaque kilo supplémentaire augmente la consommation de kérosène.
Compétitivité accrue
En outre, en raison des nouvelles mesures de sécurité, il est plus simple d'acheter des produits liquides à l'arrivée qu'au départ. Sans prendre formellement position, la Fédération romande des consommateurs (FRC) se montre un peu plus sceptique, notamment face aux attentes en matière de création d'emplois.
Pour le Conseil fédéral, qui par ce projet concrétise une motion du conseiller national Hans Kaufmann (UDC/ZH) approuvée par le Parlement en 2007, il s'agit avant tout de renforcer la compétitivité des aéroports suisses. Divers pays, dont la Norvège, Malte et Chypre, autorisent déjà l'accès aux boutiques hors taxe aussi à l'arrivée. (ats)