HollywoodLargué par sa femme, Weinstein est parti en cure
En pleine tourmente à cause des accusations qui pleuvent à son encontre, Harvey Weinstein est parti se faire soigner en Europe. Et sa femme n'a pas supporté la multiplication des révélations.
- par
- cga/afp
De nouveaux témoignages accablants pour Harvey Weinstein sont venus s'ajouter mardi à ceux déjà connus, dépeignant le producteur comme capable d'agression sexuelle mais aussi de viol, de manipulations et d'intimidation.
Après les révélations du «New York Times» jeudi qui avaient déclenché le scandale, l'actrice italienne Asia Argento et deux autres femmes ont assuré, dans un article du magazine «The New Yorker» paru mardi, avoir été violées par le magnat hollywoodien, dont les agissements supposés ont été dénoncés par Barack Obama et Hillary Clinton. «Toutes les accusations de relations sexuelles non consenties sont réfutées par M. Weinstein», a commenté Sallie Hofmeister, sa porte-parole, dans une déclaration transmise à plusieurs médias américains.
Une scène de viol similaire dans un film?
Accusé de harcèlement sexuel, Harvey Weinstein a été licencié dimanche par la maison de production qu'il a co-fondée.
«Cela ne s'arrêtait pas. C'était un cauchemar», a déclaré au «New Yorker» Asia Argento, qui dit avoir été invitée par l'un des membres de l'équipe d'Harvey Weinstein, avant de se retrouver seule avec lui. Dans l'article publié mardi sur le site du «New Yorker», elle explique que l'incident a été «un traumatisme horrible». «J'ai été abimée», dit-elle. Elle raconte qu'Harvey Weinstein a insisté pour la voir, ce qu'elle accepté. Il a aussi eu d'autres relations sexuelles avec elle durant les cinq années suivantes. Elle les qualifie de consenties mais dit s'être sentie «obligée» de céder à ses avances.
La présentatrice Lauren Sivan a expliqué la manière dont le producteur hollywoodien s'est caressé devant elle en la forçant à le regarder.
Après la parution de l'article, Asia Argento a posté une scène de «Scarlet Diva», écrit, réalisé et interprété par elle. On y voit une scène de viol qui serait similaire à ce qu'elle avait vécu en 1997, relève Business Insider.
Treize femmes accusent Harvey Weinstein d'agression sexuelle, rapporte mardi le New Yorker. Deux d'entre elles disent avoir été violées.
Le conseil d'administration de The Weinstein Company a licencié dimanche Harvey Weinstein, après les révélations du New York Times. Mardi, le conseil d'administration de la maison de production a publié un communiqué dans lequel il indique vouloir collaborer à l'enquête judiciaire tout en menant de son côté ses propres investigations.
Georgina Chapman, la femme de Harvey Weinstein, a annoncé mardi soir dans un communiqué adressé au magazine People sa séparation avec le producteur. Pourtant au début des révélations Weinstein assurait que sa femme se tenait «à 100%» derrière lui, et avait évoqué de longues discussions dans son couple. «Mon coeur est brisé pour toutes les femmes qui ont souffert d'énormes souffrances à cause de ses actions impardonnables. J'ai choisi de quitter mon mari», a-t-elle expliqué dans un communiqué justifiant la fin d'un mariage de dix ans. La Britannique de 41 ans, qui avait rencontré le producteur en 2004, s'était fait passer la bague au doigt trois ans plus tard. Le couple avait deux enfants en bas âge. «Le bien-être de mes jeunes enfants est ma priorité et je demande aux médias de respecter ma vie privée en cette période», a demandé la quadragénaire.
«La peur l'excite»
L'article du «New Yorker» mentionne également d'autres actrices, notamment Rosanna Arquette et la Française Emma de Caunes. Les deux femmes évoquent des rencontres lors desquelles le producteur a tenté d'avoir une relation sexuelle avec elles, sans succès. «Mais je ne voulais pas lui montrer que j'étais pétrifiée, parce que plus j'avais peur, plus il était excité. C'était comme un chasseur avec un animal sauvage. La peur l'excite», raconte la Française dans des propos cités par LCI. Weinstein l'avait attirée dans sa chambre du Ritz à Paris sous un prétexte puis s'était mis à prendre sa douche avant de sortir nu, devant elle, le sexe en érection. Il lui avait finalement demandé de s'allonger sur le lit avec elle, ce qu'Emma De Caunes avait refusé. Alors qu'elle lui annonce qu'elle va partir le producteur lui aurait lancé: «Nous n'avons encore rien fait ! C'est comme dans un film de Walt Disney»
En traitement
Dans un article du New York Times également publié mardi, Gwyneth Paltrow et Angelina Jolie décrivent des moments similaires, lors desquels elles ont refusé les avances très appuyées de celui qui est désormais le paria d'Hollywood après en avoir longtemps été l'un des rois.
Après l'incident impliquant Gwyneth Paltrow, Brad Pitt, qui était en couple avec l'actrice à l'époque, aurait demandé à Harvey Weinstein de ne plus jamais avoir de comportement équivoque avec elle, ce que l'acteur a confirmé au Times. Le quotidien new-yorkais mentionne aussi l'actrice française Judith Godrèche.
Le producteur assure que toutes les femmes qui ont fait état publiquement, en déclinant leur identité, de relations sexuelles avec lui, étaient consentantes, a affirmé sa porte-parole Sallie Hofmeister. «M. Weinstein a également confirmé qu'il n'y avait jamais eu de représailles contre des femmes qui avaient refusé ses avances», a-t-elle ajouté. Actuellement en cours de traitement, selon sa porte-parole, Harvey Weinstein «espère que, s'il fait suffisamment de progrès, il se verra offrir une seconde chance.»