Miss Suisse: Lauriane Gilliéron décroche son premier rôle d'actrice

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Miss SuisseLauriane Gilliéron décroche son premier rôle d'actrice

L'ex-Miss Suisse a tourné son premier petit rôle dans un feuilleton aux USA.

Pascal Pellegrino
par
Pascal Pellegrino

Etablie à Hollywood, Lauriane Gilliéron (24 ans) est revenue quelques jours chez elle à Prilly (VD), le temps de revoir les siens et... de retrouver sa couleur naturelle de cheveux, le brun.

– Lauriane, pourquoi avoir voulu reprendre votre couleur naturelle?

– Si j'avais été brune, je ne pense pas que j'aurais fini troisième à Miss Univers. Le blond me donnait un côté Barbie, un côté plus bimbo aussi. Je ne suis plus cette personne-là, même si je ne renie rien de mon passé. Je me suis aperçue, en jouant la comédie, que je devais retrouver du naturel. Donc je n'avais plus besoin de certains artifices. L'apparence a moins d'importance que l'intériorité. On me demande comme actrice d'être le plus authentique possible.

– Vous êtes allée dans un salon de coiffure aux Etats-Unis?

– Non, ici à Lutry (VD), chez un coiffeur qui m'avait sollicitée en tant que Miss Suisse.

– Comment va votre vie d'actrice?

– J'ai eu mon premier petit rôle dans le soap opera, «Days of Our Lives» sur la chaîne NBC. L'épisode a passé le 25 août aux USA. On l'a regardé avec ma sœur. Moi qui déteste me voir à la télé, j'avais pris un coussin pour me cacher les yeux! Finalement c'était moins dramatique que je pensais!

– Quel était votre rôle?

– Je joue la copine française d'une des stars du feuilleton. Au casting ils m'ont demandé d'avoir l'accent marseillais! Comme ça faisait une année que je tentais de perfectionner mon accent américain, j'ai refusé. Finalement, ils m'ont engagée quand même.

– Combien avez-vous été payée?

– Mille dollars pour un jour de tournage. Mais ce qui m'intéressait surtout, c'est de voir comment on travaille sur un soap. Vous n'avez pas le droit à l'erreur: c'est deux prises, un point c'est tout. Le temps étant de l'argent, ça va super vite.

– A Los Angeles, comment supportez la solitude?

– C'est dur d'être loin de ma famille et de mes amis, car ils m'offraient un socle de confiance. Le monde du show-biz à Los Angeles est rempli de rapaces et de requins. C'est une compétition incessante. Mais je veux me battre, je veux tenter ma chance. Je n'ai pas de plan B en cas d'échec.

–Financièrement, comment tournez-vous?

– Jamais je n'ai été aussi heureuse d'avoir été une fourmi et d'avoir économisé mes gains en tant que Miss Suisse. Si je ne devais pas être engagée comme actrice, je pense pouvoir tenir encore une année.

– Si vous pouviez voter aux prochaines élections présidentielles américaines, qui choisiriez-vous?

– Barack Obama. J'aime ses idées, il a du charisme et sait motiver les gens. C'est un vrai leader. Mais surtout je ne pourrais pas voter pour McCain. Quand je vois sa colistière, Sarah Palin, je suis sidérée qu'elle puisse éventuellement devenir présidente. Pour moi, ce serait une plaisanterie. On ne sait pas qui elle est, elle vacille entre armes et biberons, elle est contre l'avortement... Ce serait le retour à l'Age de pierre!

– Et sur le sol suisse, pour qui votez-vous?

– Je ne me suis jamais intéressée à la politique en Suisse, donc je me vois mal vous répondre. En revanche j'aime bien certains hommes et femmes politiques de notre pays pour leur personnalité plutôt que leurs idées. Parmi eux, il y a Moritz Leuenberger. Humainement parlant, c'est quelqu'un de bien. Il a beaucoup de charme. Entre nous le courant a bien passé.

– Assisterez-vous à l'élection de Miss Suisse le 27 septembre à Lugano?

– Non, car je repars le 22 aux Etats-Unis. Je dois assister à un événement huit jours plus tard.

– Pensez-vous qu'est venu le temps pour notre pays d'avoir une Miss Suisse de couleur?

– Ce qui est triste, c'est qu'on doive se poser ce genre de question. Pour moi, c'est la plus belle qui doit gagner et sa couleur de peau ne doit pas être un critère de choix. Honnêtement je ne sais pas si la Suisse est prête à élire une Miss de couleur. Mais j'espère que ce sera le cas, et pourquoi pas cette année.

– Repérez-vous quand un homme vous drague, et comment réagissez-vous?

– Si je suis intéressée par l'homme qui veut me séduire, je coopère, je lui facilite les choses! Mais quand un homme me plaît, je suis plutôt une femme qui fait elle-même le premier pas.

– Votre coeur est-il toujours solitaire?

– Oui. Il est difficile d'avoir une relation sentimentale sérieuse à Los Angeles. Tout est si frivole, superficiel. Je n'ai toujours pas trouvé l'homme avec qui faire un bout de chemin... Cela dit, je ne suis pas une sainte nitouche pour autant!

– On vous sent épanouie.

– C'est le cas, oui. Je me sens plus libre et moins sous l'emprise du regard des autres.

Un extrait du premier rôle de Lauriane Gilliéron:

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