PétroleLe brut à son plus bas niveau depuis sept mois
Les cours du brut ont continué leur descente mardi en fin d'échanges européens. Ils ont été emportés dans la tourmente financière américaine, le baril de brut frôlant dorénavant le seuil des 90 dollars à New York sous lequel il a plongé cette nuit à Londres.
A 18h00, le baril de Brent pour livraison en novembre s'échangeait à 90,79 dollars, en baisse de 3,45 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres. A la même heure, le light sweet crude pour livraison en octobre valait 91,37 dollars à New York, en baisse de 4,34 dollars.
Contexte défavorable
Les prix ont dégringolé jusqu'à 88,99 dollars à Londres et à 90,55 dollars à New York, des niveaux qui n'avaient plus été observés depuis sept mois. En l'espace de deux mois, les prix du pétrole ont lâché près de 60 dollars, soit près de 40% de leur valeur.
Le dépôt de bilan de la banque Lehman Brothers, la menace imminente de connaître le même sort pour l'assureur américain AIG et le rachat de Merrill Lynch par Bank of America ont aggravé les craintes sur l'économie mondiale et les conséquence pour la demande d'énergie.
Demande revue à la baisse
Prenant acte de la persistance du ralentissement économique aux Etats-Unis, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a révisé mardi ses prévisions de hausse de la demande de brut en 2008 dans le monde à 1,02%, contre une précédente estimation de 1,17%.
Signe que la demande pétrolière continue à connaître une rapide érosion en raison des prix élevés, la consommation de carburants en France a subi une «chute brutale» et «jamais vue» de 12,3% au mois d'août sur un an, selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip).
Le bilan du passage de l'ouragan Ike, en définitive moins lourd qu'on ne pouvait le craindre, influait également sur les cours. (ats)