Nouvelles coloniesLe Caire convoque l'ambassadeur d'Israël
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur d'Israël au Caire pour faire part de sa «vive protestation» contre la décision d'Israël de construire de nouveaux logements de colonisation.
«La décision (...) entrave les efforts déployés en vue de reprendre les négociations de paix palestino-israéliennes», a affirmé le ministère en faisant part de sa «vive protestation».
Alaa Eldine Yussef, qui dirige la section des Affaires israéliennes au ministère, a affirmé à l'ambassadeur que «le projet du gouvernement israélien contredit le principe de la 'terre en échange de la paix', sur lequel se fondent les efforts de paix dans la région», a indiqué le porte-parole Amr Roshdy.
Les ambassadeurs israéliens à Paris, Londres, Stockholm, Copenhague et Madrid ont été convoqués lundi par les ministères des Affaires étrangères de leurs pays hôtes qui entendaient leur signifier leur «préoccupation» et leur «désapprobation».
Représailles
Israël a annoncé des projets d'élargissement de colonies juives dans les territoires palestiniens, en représailles à un vote historique, jeudi dernier, de l'Assemblée générale de l'ONU, qui a accordé à la Palestine un statut d'Etat observateur non membre aux Nations unies et contre lequel ont bataillé en vain Israël et son allié américain.
Pour les pays européens, les nouvelles constructions annoncées compromettent une solution à deux Etats prônée depuis des décennies pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Lundi, les Etats-Unis ont exhorté le gouvernement israélien a revoir ses projets.
«Nous avons fait savoir clairement au gouvernement israélien qu'un tel acte était contraire à la position des Etats-Unis, qui sont opposés aux initiatives unilatérales, y compris concernant l'activité dans les implantations et la construction de logements à Jérusalem Est», a déclaré le porte-parole de la Maison blanche.
«Nous exhortons les dirigeants israéliens à reconsidérer ces décisions unilatérales et à faire preuve de retenue, dans la mesure où ces actes sont contre-productifs et compliquent la reprise des négociations directes en vue d'une solution à deux Etats», a-t-il poursuivi.
Changement de ton
Le ton adopté lundi tranche brutalement avec la solidarité affichée lors de l'offensive israélienne de la fin novembre dans la bande de Gaza et après la reconnaissance implicite de l'existence d'un Etat palestinien à l'Onu.
Plus tôt dans la journée, les ambassadeurs israéliens à Paris, Londres, Stockholm, Copenhague et Madrid avaient été convoqués par les ministères des Affaires étrangères qui entendaient leur signifier leur «préoccupation» et leur «désapprobation».
Par ailleurs, le président français François Hollande a espéré que les décisions de construction ne seraient «pas appliquées», tout en rejetant «une logique de sanctions» envers l'Etat hébreu. Selon un membre de son cabinet, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exclu de revenir sur les projets confirmés vendredi. (ats)