SuisseLe cas de Crossrail revient au Tribunal administratif
La question des salaires des chauffeurs de locomotive au sein de cette entreprise internationale doit à nouveau être tranchée.

Le syndicat du personnel des transports (SEV) porte à nouveau le conflit salarial à Crossrail devant le Tribunal administratif fédéral. L'affaire concerne les salaires versés par cette entreprise internationale, dont le siège est à Muttenz (BL), à ses conducteurs de locomotive italiens basés en Suisse.
Le président du SEV, Giorgio Tuti, a confirmé mercredi à l'ats une information de la «Basler Zeitung», du «TagesAnzeiger» et du «Bund».
Le Tribunal administratif fédéral (TAF) a déjà tranché une fois sur ce conflit salarial, qui dure depuis le printemps 2014. Fin 2015, le cas a été renvoyé à l'Office fédéral des transports (OFT). Les salaires des conducteurs de locomotive doivent se calquer sur les normes suisses, conformément à la Loi sur les chemins de fer, argumentait alors le TAF dans son verdict.
Salaires conformes
L'OFT avait par la suite établi que, dans le cas de Crossrail, les mécaniciens de locomotive qui habitent en Italie y fournissent environ 70% de leur travail. Or le coût de la vie dans la Péninsule est inférieur d'environ 30% à celui de la Suisse.
«Ils ont donc davantage de pouvoir d'achat que ceux qui habitent en Suisse et qui y travaillent le plus souvent. Dans ces circonstances, une différence d'environ 15% par rapport aux salaires jusqu'ici les plus bas des conducteurs travaillant en Suisse est justifiée», avait conclu l'OFT.
Sourde oreille
Mais le SEV ne veut rien entendre de cette argumentation. Cela voudrait dire que les frontaliers pourraient être globalement moins bien payés, a souligné Giorgio Tuti. Les entreprises ferroviaires suisses versent dans l'ensemble un salaire compris entre 37 et 48 francs de l'heure, et non 31 francs, comme ce qui est le cas chez Crossrail, ajoute-t-il. (nxp/ats)