Genève: Le «chantage affectif» de Pishyar ne convainc pas

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GenèveLe «chantage affectif» de Pishyar ne convainc pas

Les milieux économiques et les collectivités publiques n'entendent pas s'investir davantage après l'injonction du président du Servette FC.

par
Raphaël Leroy
L'Iranien est président du Servette FC depuis 2008.

L'Iranien est président du Servette FC depuis 2008.

L'appel «urgent» de Majid Pishyar restera-t-il lettre morte? Le patron du Servette FC a enjoint les milieux économiques à s'investir davantage dans le club. Or, «personne ne répond à notre appel», regrette-t-il lundi soir, en faisant planer le doute sur l'avenir des Grenat si la situation devait rester identique.

«Investir au Servette n'est plus d'actualité»

Candidat à la reprise du club en 2008, Yves Grange ne compte pas donner suite à cet appel. «Ce n'est plus d'actualité, lâche-t-il. Le désintérêt des milieux financiers genevois est plus grand encore qu'il y a quatre ans».

En cause: la crise et la situation du foot suisse. «L'exemple de Xamax n'a rien arrangé, explique celui qui est régisseur de métier. Et la gestion à la petite semaine de M. Pishyar n'est pas pour motiver des investisseurs.»

Lui-même va devoir résilier les contrats de trois locaux servettiens dont il a la tâche pour cause de factures impayées. La Fondation Hans-Wilsdorf, elle aussi intéressée à s'engager il y a quatre ans, ne semble pas plus motivée en l'état.

«Chantage affectif»

Du côté des autorités, il est impensable d'investir dans la société anonyme du Servette. «Nous nous engageons avec l'Etat au niveau des infrastructures et de la relève et nous ne comptons pas changer de politique, indique le conseiller administratif Sami Kanaan. Ge/Servette HC a de nombreux partenaires, ce qui montre qu'avec plus de transparence et moins de chantage affectif, on y arrive.»

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