Bülach (ZH)Le Conseil central islamique interdit de salle
Le Conseil central islamique suisse ne tiendra pas une conférence dans la salle communale de Bülach (ZH) car les autorités locales le considèrent comme un «groupement religieux extrême».

Nicolas Blancho est le président du Conseil central islamique suisse.
Le Conseil central islamique suisse (CCIS) se voit refuser l'accès à la salle communale de Bülach (ZH). Il devait y organiser une conférence mais l'exécutif de la ville a dénoncé le contrat de location qu'il a passé avec l'association qu'il qualifie de «groupement religieux extrême».
De nombreux intervenants venus de différents pays étaient censés prendre la parole lors de l'»Islam Unity 2012» le 25 février prochain à Bülach. Les organisateurs attendaient la venue de 1800 participants maximum.
Pour expliquer sa décision prise mercredi, la municipalité de Bülach écrit jeudi qu'elle «ne tolère pas les réunions à caractère extrême, qu'elles soient de nature politique, pornographique, raciste ou religieuse». Or, elle considère le CCIS comme un organisateur «à l'attitude religieuse extrême». Sa venue dans la bourgade zurichoise comporterait donc «un potentiel de conflit».
Concrètement, l'exécutif craint des contre-manifestations ou des actions visant à perturber la réunion. La police municipale n'est en effet pas en mesure d'y faire face. Un appel à la contre- manifestation a même déjà été lancé, indique à l'ats le maire Walter Bosshard.
Décision injuste, selon le CCIS
Le Conseil central islamique suisse se dit surpris de la rupture du contrat passé avec la ville de Bülach. Dénonçant une «décision injuste», il qualifie les méthodes de l'exécutif de «rustres et non professionnelles».
Pour les organisateurs, il s'agit d'une violation des droits fondamentaux. Le CCIS entend attaquer l'interdiction de la municipalité en justice.
Groupement et réunions contestés
La conférence agendée fin février n'est pas la première du groupement islamique à susciter la polémique. Il y a deux ans, le Volkshaus de Zurich avait refusé de louer une salle au prédicateur islamiste Pierre Vogel pour un symposium du CCIS.
L'Allemand avait déjà été interdit d'entrée en Suisse en raison de propos religieux haineux. Le président du CCIS, le Biennois Nicolas Blancho, a lui été fortement critiqué pour avoir cautionné la lapidation en tant que châtiment. (ats)