Meurtre de Champel (GE): Le crâne de la victime était en miettes

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Meurtre de Champel (GE)Le crâne de la victime était en miettes

Dix jours après le meurtre d'un Albanais de 30 ans, les circonstances du crime restent opaques. Les blessures infligées montrent que le tueur s'est acharné.

par
tpi
La dépouille a été retrouvée dans un bosquet, près d'une école. (Photo: 20 Minutes/jef)

La dépouille a été retrouvée dans un bosquet, près d'une école. (Photo: 20 Minutes/jef)

Un crâne fendu en plusieurs dizaines de morceaux, laissant imaginer la barbarie de l'attaque. Les documents que nous avons pu consulter montrent que la victime de l'agression mortelle perpétrée à Champel dans la nuit 16 au 17 mars a reçu des coups d'une sauvagerie inouïe. Cet Albanais de 30 ans aurait été agressé avec un objet contondant et lourd.

«Il faut un choc extrêmement violent ou plusieurs coups répétés» pour infliger ce type de blessures, confirme Patrice Mangin, chef du service de médecine légale du CHUV, qui n'a pas eu accès au dossier. La boîte crânienne est «une structure assez résistante. Un coup de poing ne fait pas éclater un crâne», souffle-t-il. «Tout dépend de la vitesse et de l'angle de l'impact, ainsi que de la nature de l'objet utilisé», ajoute Asita Simone Sarrafzadeh-Khorassani, neurochirurgienne aux HUG, qui s'exprime aussi de manière générale. Suivant les lésions infligées au cerveau, le décès peut survenir très vite.

Si les causes de la mort ne semblent plus faire de doute, ni l'identité du meurtrier ni le mobile du crime n'ont été établis. «Toutes les pistes sont encore privilégiées, aucune n'est écartée», relève le procureur chargé du dossier Endri Gega. Les raisons de la présence de la victime à Genève restent inconnues. L'hypothèse d'une agression sur fond de trafic de drogue demeure d'actualité. Comme d'autres. Les enquêteurs attendent les résultats d'analyse des ADN relevés autour de la dépouille.

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