
Anna Sorokin dans les couloirs de son immeuble, le 11 septembre à New York, entourée des mannequins du défilé qu’elle a accueilli sur son toit.
Le crime paieCette arnaqueuse assignée à résidence organise un défilé chez elle
Célèbre pour avoir volé près de 245’000 francs à des proches, Anna Sorokin purge une peine de prison à la maison. Une sentence qui ne l’a pas empêchée d’accueillir le monde de la mode chez elle pendant la Fashion Week de New York.
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Prison et mode ne sont pas incompatibles. C’est ce que vient de prouver Anna Sorokin ce lundi 11 septembre dans le cadre de la Fashion Week de New York qui a lieu du 7 au 13 septembre. La célèbre arnaqueuse, qui a dépouillé le gratin new-yorkais entre 2016 et 2017 en se faisant passer pour une riche héritière du nom d’Anna Delvey, a accueilli le défilé de la jeune marque Shao sur le toit de son immeuble. Plutôt surprenant quand on sait que la Russo-allemande de 32 ans, dont la vie a été portée à l’écran l’année dernière dans la série Netflix «Inventing Anna», est assignée à résidence pour purger sa peine (voir encadré à la fin de l’article).
Réactions outrées
Un événement loin d’être passé inaperçu qui a suscité de violentes critiques envers la férue de mode désormais influenceuse, dessinatrice, autrice et animatrice de podcast. «C’est pathétique, cette femme ne devrait pas recevoir autant d’attention», «Le privilège d’être une femme blanche aux États-Unis. Imaginez si tous les criminels étaient accueillis à bras ouverts par la société, le taux de récidive serait nettement plus bas», s’indignent des internautes sous la publication Instagram de «Dazed Fashion» (vidéo ci-dessous). «Je fais en sorte d’être quelqu’un de bien, mais apparemment ça ne mène nulle part», regrette une autre.
Ce défilé de mode vous choque-t-il?
Une gigantesque escroquerie
Incarcérée depuis son arrestation en octobre 2017, Anna Sorokin a été condamnée en mai 2019 à une peine de prison allant de quatre à douze ans pour avoir volé 275’000 dollars (245’518 francs) à des proches, des banques et des hôtels. Libérée en février 2021 pour bonne conduite, elle retourne sous les barreaux six semaines plus tard pour avoir dépassé la date limite de son visa. Libérée sous caution, elle est aujourd’hui assignée à résidence jusqu’à une date inconnue.