Marée noire - BPLe directeur ne démissionnera pas
Le directeur général de British Petroleum, Tony Hayward, a déclaré dimanche sur la BBC qu'il ne démissionnerait pas à cause de la marée noire dans le Golfe du Mexique.

Le directeur général de British Petroleum, Tony Hayward, épinglé par une manifestante.
Lors du «Andrew Marr Show» de la chaîne britannique BBC, Tony Hayward a affirmé qu'il ne démissionnerait pas, ajoutant qu'il avait «l'intention absolue» de gérer cette crise «jusqu'à la fin».
«Nous allons arrêter la fuite. Nous allons nettoyer le pétrole, nous allons réparer tout dégât environnemental et nous allons remettre la côte du Golfe dans l'état où elle se trouvait avant cet événement», a-t-il promis. «C'est un engagement absolu, nous resterons là bien après que les médias seront partis, pour tenir nos promesses».
Le responsable de BP a ajouté que l'entonnoir placé au-dessus de la fuite provoquée par l'explosion d'une plate-forme de forage en haute mer, le 20 avril dernier, avait permis de récolter l'équivalent d'environ 10'000 barils de pétrole. Et BP espère qu'un second système pour contenir la fuite sera en place avant la fin de la semaine prochaine.
«Quand les deux seront en place, nous espérons beaucoup pouvoir contenir la grande majorité du pétrole», a dit M. Hayward. La nouvelle opération est destinée à être surtout résistante aux ouragans, a-t-il ajouté.
Le responsable de BP a insisté sur le caractère exceptionnel de cette catastrophe, affirmant que la probabilité qu'un tel événement se produise était d'un sur 100.000 voire un sur un million. «Dans cet accident, sur la base de ce que nous avons compris jusqu'à présent, sept niveaux de protection ont été rompus», a-t-il expliqué. Il a démenti que la catastrophe montre que les compagnies pétrolières opéraient au-delà de leurs capacités techniques.
«Bien sûr, c'est une préoccupation très légitime», a-t-il dit. Mais «ce qui mérite aussi d'être souligné, c'est que l'industrie mène des explorations en haute mer depuis plus de 20 ans et qu'elle n'avait pas eu à affronter un incident de ce type avant».
«Ce que l'industrie, et certainement BP, doit faire de son côté, c'est d'amener les critères de sécurité à un niveau complètement différent», a-t-il admis. Le directeur exécutif de BP a confirmé qu'il n'avait pas eu d'entretiens directs avec le président américain Barack Obama sur la crise, mais assuré que «la relation de travail entre BP et les agences fédérales impliquées est exemplaire».
Pour M. Hayward, BP pourra «surmonter cette tempête et revenir plus forte». «BP est une compagnie très forte, ses opérations aujourd'hui se déroulent extrêmement bien», a-t-il insisté, soulignant la solidité financière de la firme. «Notre réputation est fondée sur des milliers de personnes, sur une longue période de temps, dans la façon dont BP fait ce qu'il faut faire et nous faisons tout pour faire ce qu'il faut faire». (ap)