Le Fatah et le Hamas calment le jeu

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Le Fatah et le Hamas calment le jeu

Au lendemain d'une flambée de violences entre leurs sympathisants respectifsm, les incidents se sont malgré tout poursuivis.

Les deux mouvements ont indiqué qu'ils coopéraient «afin de consolider l'unité nationale». Ils se sont mis «d'accord pour appeler l'ensemble du peuple palestinien à arrêter toutes les manifestations susceptibles de provoquer des tensions», indique un communiqué publié dans la nuit à l'issue d'une «réunion d'urgence».

Soucieux d'apaiser les esprits après des affrontements qui ont fait une trentaine de blessés samedi, M. Abbas a annulé un rassemblement de protestation prévu à Ramallah contre le chef politique du Hamas Khaled Mechaal. D'autres manifestations se sont déroulées comme prévu ailleurs en Cisjordanie, notamment à Jénine.

Tentatives d'apaisement

Les services de sécurité voulaient protester contre les propos virulents tenus vendredi à Damas par M. Mechaal à l'encontre du président. Il l'accusait, sans le nommer, de «comploter» contre le gouvernement du Hamas avec l'aide des Etats-Unis et d'Israël dans le but de «réintégrer le pouvoir».

M. Abbas a en outre démenti les rumeurs parues dans la presse, selon lesquels il envisagerait de limoger son premier ministre Ismaïl Haniyeh, issu du Hamas. Il s'est dit décidé à sortir l'Autorité palestinienne de la crise financière et à rallier le Hamas à la relance du processus de paix avec Israël.

M. Mechaal a lui affirmé que ses propos avaient été «mal interprétés». Il a ajouté que le Hamas «respecte» la présidence de l'Autorité palestinienne, tout en insistant sur le fait que les «prérogatives» du cabinet ne doivent pas être violées.

Trois blessés à Gaza

Malgré les appels au calme, les échauffourées se sont poursuivies dimanche. Trois personnes, dont deux partisans du Fatah, ont été blessées dans des échanges de tirs avec des membres du Hamas dans les bâtiments du ministère palestinien de la santé à Gaza.

Une vingtaine de partisans du président Abbas ont eux brièvement occupé le bâtiment de la mairie de Naplouse, en Cisjordanie, pour protester contre le mouvement radical. Samedi soir, plus d'un millier de sympathisants du Fatah avaient temporairement occupé l'enceinte du Parlement palestinien à Gaza, en tirant en l'air. (ats)

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