FootballLe FC Sion licencie neuf employés supplémentaires
Le club valaisan continue de faire le ménage. Cette fois, c'est son secteur administratif qui est touché.
- par
- Sport-Center

Les temps sont durs pour Christian Constantin et le FC Sion.
Même si ses décisions peuvent faire penser à autant de moyens de mettre la pression sur la Swiss Football League pour ne pas reprendre le championnat, Christian Constantin ne veut pas entendre parler d'escalade. Un mois et demi après avoir licencié neuf joueurs, dont quatre ont fini par revenir, le président du FC Sion a de nouveau activé le couperet mercredi après-midi,comme l'a annoncé la radio «Rhône FM». Cette fois-ci, ce sont neuf des quinze employés du secteur administratif du club qui ont été remerciés.
Le timing interpelle, quelques minutes après la conférence de presse du Conseil fédéral et l'annonce d'une potentielle reprise de la Super League à partir du 8 juin, à laquelle les Sédunois sont opposés? «Ça n'a rien à voir. Ma décision est motivée d'un point de vue strictement administratif. Ces employés ont un délai de résiliation de contrat de deux mois. Sachant que ceux-ci se terminent fin juin, c'était le dernier moment pour agir sans perdre davantage d'argent. Donc non, ce n'est pas une façon de mettre la pression sur la Ligue.»
Quoi qu'il en soit, le spectre d'un retour à la compétition ravive les doutes financiers qui y seraient liés. Au FC Sion, terminer la saison représenterait un manque à gagner d'environ 5 à 6 millions de francs selon son président. Une façon, aussi, de justifier les licenciements de cette fin de semaine. «C'est la réalité d'une entreprise qui a des charges à assumer et ne peut compter sur aucune entrée d'argent. Et puis, il n'y a plus de matches à organiser, plus de spectateurs à encadrer. Certains postes étaient devenus, en l'état actuel, inutiles.»
Les joueurs valaisans à l'entraînement le 11 mai? Pas sûr...
Dans le dossier de la reprise des compétitions, sur lequel la Swiss Football League devra très rapidement se prononcer, le boss valaisan campe sur ses positions. «Si la SFL nous donne les garanties financières nécessaires, alors allons-y. Mais est-elle en mesure de le faire? Pour l'instant, je n'en suis pas convaincu. Sans compter qu'il faudra régler l'histoire des contrats pour pouvoir les allonger de deux mois. Une mesure qui générerait encore davantage de problèmes. La surenchère des joueurs, la peur de s'investir pour une durée aussi courte...»
Dans ce contexte, les joueurs de Ricardo Dionisio seront-ils autorisés à reprendre l'entraînement en extérieur le 11 mai, comme l'a prévu le Conseil fédéral? «Ma réponse dépendra de notre situation vis-à-vis du SECO et du chômage partiel, reprend Christian Constantin. Pour l'instant, en l'état, on a un accord. Mais si la situation change et que les joueurs retrouvent le terrain, celui-ci pourrait s'arrêter. Je n'ai pas envie de me retrouver avec une charge salariale aussi importante à payer alors que, je le répète, rien n'entre dans nos caisses actuellement.»