Facebook: Le groupe «Tuons Berlusconi» crée la polémique

«C'est vrai, nous avons utilisé un titre fort mais sans aucune volonté homicide», a précisé le fondateur du groupe «Uccidiamo Berlusconi» (Tuons Berlusconi) au quotidien La Repubblica. Le groupe Facebook qui compte actuellement plus de 17 000 membres (6 000 de plus en un seul jour, après avoir été médiatisé par la presse italienne), a été créé «pour offrir un espace aux personnes qui ne supportent pas Silvio Berlusconi», explique l'administrateur du groupe au quotidien. «Personnellement, je ne veux tuer personne, je ne veux inciter personne à violer la loi», avait-il d'ailleurs précédemment écrit sur le réseau social.

Quoi qu'il en soit, le groupe Facebook qui recueille autant de critiques que de supporters a été porté à l'attention du gouvernement italien. «Il n'existe aucun pays au monde où on peut écrire sur un site web: tuons le premier ministre», s'est indigné le ministre de l'Intérieur, Maroni. Ce dernier parle d'«apologie de crime» et de «problème de culture». Le risque, pour le ministre, est que quelqu'un puisse un jour ou l'autre passer à l'acte. Il a donc fait savoir sa volonté de faire fermer le groupe.

Pendant ce temps, le groupe continue à recueillir l'adhésion de nouveaux membres et des commentaires postés sur le mur réagissent aux déclarations du ministre. «Au lieu de fermer le groupe, ils devraient réfléchir à la raison pour laquelle 17 000 personnes veulent qu'il (ndlr Berlusconi) s'en aille», écrit un internaute, alors qu'un autre lance une idée: «S'ils essayent de fermer ce groupe, je propose que tout le monde en ouvre un autre similaire». La nature des autres messages évoquent souvent la censure et ne sont pas élogieux pour les représentants du gouvernement, allant parfois jusqu'à les insulter. L'administrateur du groupe a à ce propos fait savoir qu'il essayait de faire le nécessaire pour «supprimer les messages violents».