VaudLe MCVD montrera ses muscles dans la rue
Le petit frère du Mouvement citoyens genevois envisage de se faire connaître en chassant le mendiant...
- par
- Raphaël Pomey

Thomas Kisszalai (à g.) et Jean-Pierre Grin croient en leur étoile.
On avait laissé le Mouvement citoyens vaudois en avril. Convalescente après la démission de son premier président, lié à un groupe homophobe et anti-israélien, la formation venait de nommer un nouveau boss, l'ex-UDC Jean-Pierre Grin. Depuis? Silence radio.
A deux jours d'une présentation publique à La Tour-de-Peilz, l'émanation du MCG d'Eric Stauffer a décidé de lever le voile sur ses buts. «Nous voulons agir avec bon sens, explique Jean-Pierre Grin. Par exemple, nous trouvons anormal que l'on soit mieux traité en prison qu'à l'EMS.» Le président et son secrétaire général, Thomas Kisszalai, citent aussi la sécurité et le soutien aux forces de l'ordre comme préoccupations.
Le parti, fort de 100 membres, espère obtenir cinq élus dans le Conseil communal des principales localités vaudoises dès 2011: «Il nous manque juste une locomotive à Lausanne», concède Jean-Pierre Grin. Des actions chocs pousseront les électeurs à préférer son parti à l'UDC, garantit Thomas Kisszalai. «Pourquoi pas aller chasser certains mendiants des rues de Lausanne? Nous pourrions aussi soutenir des actions de policiers dans des camps de gitans.» Le tout sans violence, promet-il.
Malgré le ton sécuritaire du MCVD, le coordinateur romand de l'UDC Suisse, Claude-Alain Voiblet, ne sent pas de menace pour son parti: «L'électeur saura choisir entre une formation qui fait des propositions depuis quatre ans et qui obtient des résultats, l'UDC, et des gens dont le programme n'est pas encore très clair.»