Meurtre de Peseux (NE)Le meurtrier est arrivé armé chez son ex
Le jeune homme soupçonné d'avoir poignardé une lycéenne, a été interpellé à Granges (SO) jeudi et est passé aux aveux. L'arme du crime a été retrouvée.
- par
- Pascal Tissier
Au terme d'une enquête éclair et la mise en place d'un important dispositif policier qui a rassemblé jusqu'à 140 hommes dans la nuit de mercredi à jeudi, le jeune homme (19 ans) soupçonné d'avoir poignardé son ex-petite amie (19 ans), mercredi après-midi à Peseux (NE), a été arrêté à Granges (SO) jeudi matin, peu après 8h30.
Aucune résistance lors de son arrestation
Selon le juge d'instruction neuchâtelois, Daniel Hirsch, le jeune homme n'a opposé aucune résistance lors de son arrestation: «Il vivait chez sa mère à Granges, mais c'est non loin de là, dans l'appartement de l'un de ses amis où il avait trouvé refuge qu'il a été interpellé». Peu après, face au juge d'instruction, le garçon a révélé où il avait jeté l'arme du crime et est passé aux aveux.
«Le couteau a été retrouvé à une dizaine de mètres du domicile de la jeune lycéenne», confirme Daniel Hirsch. «Au stade actuel de l'enquête, certains points restent à éclaircir pour établir le déroulement exact du drame, mais on sait déjà que le jeune homme avait le couteau sur lui lorsqu'il s'est rendu chez M.A.». Le juge d'instruction confirme encore que les jeunes gens se sont fréquentés durant quelques mois et qu'ils se seraient séparés il y a peu.
Dans l'entourage de la jeune fille, l'émotion est immense: «C'était ma meilleure amie, ma confidente. On a fait tout notre parcours scolaire ensemble». Nadia* a le verbe noyé de sanglots lorsqu'on lui demande de parler de M.A.. «C'était une fille adorable avec qui j'ai passé les plus belles vacances de ma vie…» Nadia*, submergée par le chagrin, n'en dira pas plus…
Silence radio au Lycée Jean-Piaget
Si toutes les personnes contactées souhaitent garder le silence, c'est aussi parce que la direction du Lycée Jean-Piaget, à Neuchâtel, les a invités à ne pas répondre aux sollicitations de la presse. «Dès que nous avons appris la nouvelle mercredi soir, nous avons organisé une cellule de crise, puis, à la première heure, hier matin, un communiqué a été lu dans chaque classe afin d'informer les 1750 élèves du lycée».
Mario Castioni, le directeur du lycée, confie qu'il a aussi rencontré personnellement les lycéens et les maîtres de la classe dans laquelle se trouvait M.A. : «Les élèves ont été très secoués, très choqués, par la violence de cette tragédie. Une lettre sera d'ailleurs adressée à leurs parents pour les informer des moyens mis en place au Lycée pour soutenir les jeunes affectés par ce drame».
* Nom d'emprunt