Accusations anonymes Le ministre de Bâle-Ville lavé de tout soupçon
Christoph Eymann a été blanchi dans le cadre de soupçons d'escroquerie.

Christoph Eymann est ministre à Bâle-Ville.
Les accusations anonymes portées contre le ministre de Bâle-Ville Christoph Eymann, liées à une ancienne affaire d'escroquerie, sont sans fondement. Telle est la conclusion du procureur extraordinaire qui a classé l'enquête à moins de trois semaines des élections cantonales.
Le procureur a constaté que l'ensemble des accusations étaient «vagues, contradictoires et non crédibles», indique mercredi Christoph Eymann dans un communiqué. Il ordonné le classement de l'enquête pour la plupart des griefs et n'est même pas entré en matière sur l'un des points reprochés.
Le gouvernement l'avait chargé en août dernier de faire la lumière dans cette histoire. Le procureur a conclu que le ministre libéral de l'instruction publique n'avait pas été impliqué dans l'affaire Cosco qui remonte aux années 1990.
L'affaire «Cosco» est une escroquerie au crédit. Elle portait sur 5 millions de francs et 200 investisseurs ont été escroqués. Quatre personnes ont été condamnées. Le principal accusé a écopé d'une peine de quatre ans et demi de prison.
Déjà calomnié en 2008
Selon Christoph Eymann, les accusation anonymes portées contre lui émanaient notamment de l'un des quatre condamnés. Ce dernier se trouve actuellement de nouveau en prison pour un autre délit. Dans son communiqué, le conseiller d'Etat a répété qu'il n'a jamais rencontré cette personne, qu'il ne la connaît pas personnellement et qu'il ne lui a pas versé de l'argent.
L'accusateur avait prétendu que M. Eymann lui avait donné 10'000 francs pour le faire taire. Avec cet argent, il aurait ensuite financé une plantation de chanvre. La prétendue preuve sous la forme d'une quittance s'est avérée être un faux, indique le politicien.
Christoph Eymann a été élu en 2001 au gouvernement de Bâle-Ville. Agé de 61 ans, il est candidat pour un quatrième mandat le 28 octobre. Il avait déjà victime d'une campagne de calomnie par courriels anonymes lors des dernières élections cantonales.
(ats)