Le monstre du Loch Ness délaissé par les touristes

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Le monstre du Loch Ness délaissé par les touristes

Le monstre du Loch Ness n'a plus la cote. En tout cas, les personnes affirmant avoir aperçu la bête légendaire sont de moins en moins nombreuses, ce qui fait craindre qu'un scepticisme grandissant vienne plomber le tourisme dans la région, selon un journal britannique.

Selon «The Times» de samedi, seuls deux «apparitions» du monstre ont été relevées cette année, une de moins que pour la même période en 2006 -et considérablement moins qu'il y a dix ans, lorsque des dizaines de personnes rapportaient qu'ils avaient vu la créature du lac des Highlands écossais.

«C'est en train de devenir un crise potentielle», s'inquiète dans le «Times» Mikko Takala, membre fondateur du Fan-club du Monstre du Loch Ness, qui retransmet sur le Web les images générées par quatre caméras disposées sur la rive nord du lac.

Des responsables des autorités touristiques écossaises n'ont pu être joints samedi.

Selon l'article du journal britannique, les activités touristiques liées au monstre du Loch Ness rapportent environ six millions de livres sterling (8,6 millions d'euros) à la région par an.

Depuis la première photo sur laquelle certains croient discerner «Nessie», prise en 1930 par un médecin en vacances, plus de 4.000 «apparitions» présumées ont été enregistrées.

Les mordus du monstre se demandent depuis s'il s'agit d'une espèce inconnue, d'un esturgeon -qui a quitté les eaux écossaises depuis plusieurs années- ou même du dernier dinosaure de la planète.

Il pourrait sembler paradoxal que le nombre de personnes déclarant avoir vu Nessie soit en chute alors que les médias connaissent une période de développement sans précédent. Mais selon le biologiste Adrian Shine, qui enquête sur le mystère du Loch Ness depuis 20 ans, le phénomène montre simplement que le public est de moins en moins crédule.

«Je pense que nous vivons à une époque pragmatique, et que les gens sont de plus en plus conscients des sortes d'illusions qui peuvent se produire sur l'eau», a-t-il déclaré au «Times». (ap)

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