
Rouler trop près du véhicule qui précède est malheureusement monnaie courante. Hormis le fait que ça puisse être dangereux, cela peut également coûter très cher.
Infraction sous-estiméeLe non-respect de la distance de sécurité peut vous coûter cher!
Elle est non seulement l'une des infractions les plus répandues dans la circulation routière, mais aussi l'une des plus coûteuses: le non-respect de la distance de sécurité est très dangereux et puni en conséquence. Explications sur la bonne distance à respecter.
- par
- Équipe d'experts en mobilité de Viva
Question d’un lecteur de «20 minutes»
Comme un conducteur bloquait la voie de dépassement à 110 km/h sur l'A1 près de Zurich, je me suis volontairement rapproché à environ une longueur de voiture. Un collègue m'a dit que j'avais pris des risques, notamment financiers. Je me demande maintenant combien cela aurait pu me coûter.
Réponse de l'équipe d'experts en mobilité de Viva*
Le non-respect de la distance de sécurité n’est pas un délit mineur! Un jugement à distance reste approximatif, au tribunal, chaque cas étant traité au cas par cas. Nous allons néanmoins vous donner un ordre d’idée du coût d’une telle infraction. «Une longueur de voiture» signifie moins de cinq mètres. Dans le canton de Zurich, pour une distance inférieure à 5% de la vitesse en mètres - soit 5,5 mètres à 110 km/h - la directive est de 45 jours-amende. Si vous gagnez 4000 francs nets par mois, un jour-amende est approximativement de 100 francs. Cela fait 4500 francs plus les frais. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'une infraction grave entraînant un retrait du permis de conduire pour une durée minimale de trois mois.
En dessous de 1,2 seconde d'écart, il faudra s’attendre à un retrait de permis d’un mois.
Comme vous pouvez le constater, mieux vaut garder ses distances. Les infractions liées à la distance sont sous-estimées - tant dans leur dangerosité que dans leur sanction. Certes, nous avons tous appris la règle des deux secondes de distance et du demi-compteur. Mais dans la vie de tous les jours, une distance insuffisante par mauvaise habitude semble souvent acceptable. Jusqu'à ce qu'il y ait un accident. À cela s'ajoute le fait que d'autres automobilistes se rabattent alors que la distance de sécurité était respectée. Quand bien même, il faut alors rétablir la distance.
En dessous de 1,8 seconde (soit 55 mètres pour une vitesse de 110 km/h), cela peut coûter des centaines de francs plus les taxes, mais ce n’est généralement pas sanctionné par un retrait de permis. En dessous de 1,2 seconde d'écart (soit 37 mètres à 110 km/h), il faudra néanmoins s’attendre à un retrait de permis d’un mois. En dessous de 0,6 seconde (à 110 km/h, environ 18 mètres), ça se corse encore, avec un retrait de permis d’au moins trois mois et de dix à 45 jours-amendes, dans le canton de Zurich, voire jusqu’à 60 jours-amende en Argovie. Le tribunal décide toujours au cas par cas: une très courte distance de sécurité, un trafic dense, une mauvaise réputation et bien d'autres facteurs représentent des circonstances aggravantes.
Aucun obstacle ne justifie une mise en danger par le non-respect de la distance de sécurité.
Le fait que l'automobiliste devant vous ait «bloqué» la circulation ne joue par ailleurs aucun rôle, aucun obstacle ne justifiant une mise en danger par le non-respect de la distance de sécurité. On s'habitue à respecter la bonne distance en comptant. Notez le point où la voiture passe devant vous et dites «vingt-et-un, vingt-deux» - cela fait bien deux secondes. Vous pouvez aussi vous orienter grâce aux balises de signalisation, espacées de 50 mètres. Si l’on applique la règle du demi-compteur, la distance idéale à respecter est de 55 mètres à 110 km/h. De nos jours, certaines voitures sont d'ailleurs équipées d’une fonction d’alerte de distance. Et c'est surtout à bord d’un SUV qu’il convient de garder un œil sur la distance, car plus la visibilité est bonne, plus on risque de rouler trop près du véhicule qui nous précède.
Envoyez vos questions par e-mail à l’adresse autoratgeber@20minuten.ch. Les questions d’actualité les plus intéressantes, ainsi que leurs réponses, seront publiées chaque semaine dans la rubrique Lifestyle de «20 minutes».
Les experts en mobilité de Viva*
Le newsdesk de l'agence de communication zurichoise Viva, composé de deux experts de longue date en matière de mobilité, Timothy Pfannkuchen et Jürg A. Stettler, élabore notamment des articles comme des guides pour l'Union professionnelle suisse de l'automobile (UPSA), le Conseil de la sécurité routière et d'autres clients du secteur de la mobilité, et veille ainsi à ce que l'on y voie clair, même dans les sujets épineux.