Moutier (BE)Le Pantographe déménage mais ne lâche pas sa dette
Le collectif culturel s'en va de l'usine où il avait ses quartiers, cédant à l'ordre d'expulsion de l'entreprise Tornos. Mais la partie n'est pas terminée.
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- pru

Un chariot de manifestation lors du festival de soutien, de mobilisation et d'adieu au Pantographe, mardi 7 juin a Moutier. Le centre culturel autogéré de Moutier est prie de quitter le bâtiment, que son propriétaire transformer en cantine.
Contrairement à ce qu'il scandait encore mercredi 8 juin, le collectif culturel Le Pantographe a finalement cédé. Il a quitté l'usine Junker, où il avait élu domicile depuis dix ans. Le départ s'est fait en pleine nuit.
«Nous avons fait le tour de la situation avec les sympathisants, explique l'une des résidentes au «Journal du Jura». En restant, nous prenions le risque que les gens nous prennent pour des fauteurs de trouble, ce que nous ne sommes absolument pas.»
Dette maintenue
Toutefois, le groupe ne compte pas laisser tomber sa dette, liée à la rénovation d'une partie du bâtiment. Il insiste pour que l'entreprise de machine-outil Tornos, qui possède l'usine, rembourse 228'000 francs à la Fondation Pays des merveilles, et pousse cette dernière à refuser le compromis que propose l'entreprise, qui s'élève à 70'000 francs.
«Cet argent doit revenir à la culture, à la collectivité. Nous refusons à ce titre que la fondation annule notre dette et allons utiliser les moyens légaux à notre disposition pour que Tornos lui rembourse l'intégralité de la somme», précise le collectif, qui cherche à présent un nouveau bâtiment à investir. Ils sont provisoirement installés dans les locaux du collectif culturel «La Cantine», à Delémont.